Planète ARÉDIT: l’aventure Arédit-Artima vécue de l’intérieur

Auteur: Benoît Bonte // PLG Éditions / Néofélis
BD
Planète ARÉDIT: l'aventure Arédit-Artima vécue de l'intérieur

Fondée à Tourcoing en 1943 par un certain Émile Keirsbilk, Artima fut l’une des maisons d’édition pionnières pour la diffusion et la vulgarisation (dans tous les sens du terme) des comics en Francophonie. Devenue Arédit à l’orée des sixties (suite à son rachat en 1962 par les Presses de la Cité), c’était jusqu’à ce jour l’une des aventures éditoriales les moins documentées de notre presse-jeunesse (ainsi que la désignaient alors les Michel, Droit et Poniatowski). Y ayant exercé ses propres talents de dessinateur sept ans durant (soit quasiment jusqu’au crépuscule de leur activité), Benoît Bonte (déjà l’auteur du remarquable “Sexties”, chroniqué ICI) nous livre à présent l’exégèse à laquelle tout amateur de ce que l’on désigne sous le vocable générique de “petits formats” aspire depuis des lustres. Scrupuleusement sourcé et documenté au possible, notre limier a poussé son enquête jusqu’à recueillir de première main les souvenirs de maints acteurs historiques de cette maison, dont les pratiques parfois cavalières (et le climat quelque peu rétrograde) sont longtemps demeurées frappées au coin du sceau du secret. Depuis ce que d’aucuns considèrent comme son âge d’or (les années 50, qui virent l’essor des mythiques Météor, Sidéral, Dynamic, Spoutnik, Audax, Vigor, Tarou, Bill Tornade et autres Ray Halcotan) jusqu’à son déclin (qui la vit populariser entre-temps une certaine seconde division des DC Comics américains via Flash, Green Lantern, Namor et Thor, parmi quelques têtes d’affiche telles que Hulk et Conan, voire même Captain America), cette saga peut s’enorgueillir d’une remarquable iconographie couleur, ainsi que de maints témoignages de ses protagonistes, proposant ainsi une savoureuse perspective “de l’intérieur” des politiques de cette usine à BD, dont bien peu d’auteurs accédèrent in fine à une reconnaissance pourtant souvent méritée. Parmi ces derniers, on citera néanmoins les frères Robert et Raoul Giordan, Bob Dan, Roger Melliès, Maurice Rondepierre, Le Rallic et De Huéscar, ainsi plus tard que Cold (Francis Colier) et Benoît Bonte lui-même, figurant parmi les rares à avoir connu par la suite un destin identifié.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, December 8th 2024

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448 pages en couleur
Dimensions ‏: ‎16 x 3 x 24 cm
Collection Mémoire vive

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