| Rock 'n roll |
Après l’excellent dernier album de Tony Truant et les Solutions du Sud Profond (chroniqué ICI par votre serviteur), c’est avec une joie non-dissimulée que l’on retrouve une nouvelle production des Disques Foo Manchu, label rock’n’roll du passionné Francis Puydebois, avec le nouveau 45 tours de Peter Zaremba, Le Comte Psychédélique en édition strictement limitée à 500 exemplaires.
Peter Zaremba est, comme chacun sait, le leader-chanteur des légendaires Fleshtones, originaires du comté du Queens à New-York City. Le Comte Zaremba a délaissé momentanément sa crypte pour donner une suite à ces 45 tours concepts entre psychédélisme, légende urbaine, sciences occultes et yéyé made in France des 60’s, dans la lignée du Comte Dracula de Transylvanie et de son amour sans borne pour les carotides volumineuses et des facéties d’Hector, surnommé au Golf Drouot le Chopin du Twist, roi de la provoc et des performances scéniques théâtrales, qui prenait un malin plaisir à briser tous les tabous et tous les codes, bien avant Alice Cooper, The Plasmatics et Marilyn Manson. En effet, entre Peter Zaremba et la France, c’est une longue histoire d’amour. A force de la sillonner inlassablement et de prêcher la bonne parole du rock’n’roll dans des endroits les plus austères, là où les trains ne s’arrêtent jamais, d’avoir croisé le fer avec ses frères d’armes Dominique Laboubée et les Dogs de Rouen, Tony Truant et bien d’autres, Peter Zaremba rêvait de chanter dans la langue, non pas de Molière ou d’Hugo, mais plutôt la langue de Dutronc, Nino Ferrer, Noël Deschamps, Jacqueline Taïeb ou Ronnie Bird, dans la plus pure tradition du yéyé psychédélique et du rock’n’roll français des 60’s. Zaremba le vampire rock, s’était déjà prêté au jeu et à l’exercice en participant activement avec les Fleshtones au mini-album 5 titres de Tony Truant en 2005, Allo Brooklyn, Ici Montmartre avec quelques compos bien senties et quelques reprises superbement envoyées comme Maman n’aime pas ma musique, tube glam-rock de Dick Rivers de 1974 ou encore J’vais m’en j’ter un derrière la cravate de Mac-Kac de 1956, titre signé Moustache et Sacha Distel… Sans oublier le remarquable et tant mérité hommage au leader des Dogs en 2015, avec le titre intitulé sobrement Dominique Laboubée. Au sein du premier titre du présent single intitulé Dégage de ce Divan! aux influences très Cramps, voire Ici Paris, avec son imaginaire fantasmagorique bien trempé, entre train fantôme de la Foire du Trône, spectre de Jim Morrison au cimetière du Père Lachaise, Shining de Stephen King, crypte lugubre, châteaux hantés et soucoupes volantes, on retrouve avec plaisir une autre figure du rock normand, entre Evreux et Le Havre, en la personne de Florent Barbier, ex batteur des fameux Roadrunners (fleurons du rock made in Normandie avec Little Bob Story et les Dogs), expatrié aux Etats-Unis depuis belle lurette et qui, cette fois, assure la guitare et la basse. Quant à Peter, comme à l’accoutumée, il assure de main de maître le chant, la guitare et l’orgue. La Face 2 est Le Cerveau, avec toujours les mêmes influences surnaturelles et Peter en qualité de multi-instrumentiste, mais avec la présence de Keith Streng, premier couteau et excellent guitariste au sein des Fleshtones. Merci à Peter Zaremba et à Francis Puydebois (boss du label Disques Foo Manchu) pour ce comte psychédélique et ces moments suspendus. Un 45 tours INDISPENSABLE, rien que pour l’atmosphère Famille Addams qui en résulte et pour l’accent pointu à couper au couteau de Peter, entre Mick Jagger et Jane Birkin.
Serge SCIBOZ
Paris-Move
PARIS-MOVE, August 5th 2024
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Le Comte Psychédélique (45 Tours “édition limitée”):
Face A: Dégage de ce divan!
Face B: Le Cerveau
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