PAUL BENJAMAN BAND – My Bad Sign Wants A Good Time

Horton Records / JTM Music
Southern blues-rock
PAUL BENJAMAN BAND - My Bad Sign Wants A Good Time

Il y a six semaines à peine, nous vous parlions de Seth Lee Jones, basé à Tulsa, Oklahoma (voir chronique ICI). Voici que le même label local nous présente un autre de ses autochtones, en la personne du guitariste, chanteur, songwriter et band leader Paul Benjaman. Poursuivant parallèlement à ces activités celle de sideman, notre homme se signala notamment auprès d’anonymes tels que Kris Kristofferson, Rita Coolidge, Steve Earle et John Densmore, mais n’en propose pas moins son second album à la tête de sa propre formation. Il y décline en douze originaux sa vision personnelle du fameux Tulsa Sound dont les apôtres originels eurent pour blases J.J. Cale et Leon Russell (et c’est d’ailleurs dans les légendaires Church Studios, où ce dernier avait établi l’un de ses quartiers généraux, que furent captées ces sessions). Dès le “Undercover Of Night” d’ouverture, on reconnaît cette patte de groove poisseux dont l’auteur de “After Midnight” et “Cocaïne” avait fait sa marque de fabrique. Celle-ci nimbe aussi les irrésistibles “Old Rock House”, “Outlaw Law”, “Detroit Train”, “La Serpentine” et “Blues Skyline”. Épaulé par les très compétents Jesse Aycock (pedal-steel, lap-steel et chœurs), Aaron Boehler (basse rebondie), Paddy Ryan (drums précises et paresseusement funky) et John Fullbright (claviers, harmonica), Paul Benjaman délivre une tranche généreuse de southern-jive, dont la couenne ne va pas sans évoquer parfois le registre de formations mythiques telles que les Dusters et autres Bottle Rockets (“Hot Dice”, “Chasm Of Soul” ou la plage titulaire), voire le versant honky-tonk de Skynyrd (ce “Church Of Space And Time”, dont la mélodie du refrain s’inspire éhontément du pont de “Lady Madonna”). On n’émettra que deux réserves à ce tableau idyllique: ce “Local Honey” proto-disco-funk (entre le “Maneater” de Hall & Oates et le “Jeopardy” de Greg Kihn) d’une part, et puis cet artwork indigne de l’autre. À ces détails près, voici un disque aussi roboratif et séduisant que sa pochette s’avère douteuse. Na.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, June 18th 2024

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