| Americana, Pop |
Nous les avions quittés voici moins d’un an, avec un cinquième album bourré de covers (chroniqué ICI). C’est avec une dizaine d’originaux que nous reviennent aujourd’hui le lead singer Rich Dembowski (qui officie également à la guitare, ainsi qu’à la basse sur la moitié des plages) et le lead guitarist Woody Aplanalp (nylon-strings, lap-steel et slide en sus). Paul Lacques (de I See Hawks In LA) preste encore sa lap-steel à deux occasions, tandis que John Niemann assure les parties de claviers, et que celles de batterie échoient à trois musiciens distincts. Plus country-rock que jamais, “Old Kings Road” ranime les effluves des Flying Burritos, Pure Prairie League et autres New Riders Of The Purple Sage, jusqu’au lointain souvenir des Eagles à leurs tout débuts, voire à celui du regretté Tom Petty. Harmonies vocales au cordeau, guitares à l’unisson et rythmique rock: tous les ingrédients de cette sunshine West-Coast pop sont réunis, soli cinglants et virtuoses à l’appui (orgue et six cordes enchaînés). La ballade “Come Undone” poursuit dans la même veine en décélérant le beat, tout en la teintant d’harmonies beatlesiennes, et en y prodiguant de brillants choruses de barrelhouse piano et de slide. La comparaison avec les Fabs de Liverpool (dont ils reprenaient l’an dernier le “Because”) s’accentue sur “The Swerve” (jusqu’à la slide y pastichant celle du Harrison d’alors) et “Tired Of The Sea”, au point que l’on s’y croirait en présence d’inédits de Badfinger (de même que sur “Destining Again”, “Through The Days (And Past All Nights”), et le pastoral three-steps “Weeds (Wildflowers)”). Dans le même esprit, “Timeless Things” reprend la thématique d'”Across The Universe” (ainsi que sa facture Indo-contemplative), tandis qu’avec ses riffs tranchants, ses chœurs cristallins et son vaillant drumming, l’impérial “The Seer” rejoint la ligne power-pop des mythiques Big Star (que poursuivit un temps Elvis Costello en personne), et qu’avec sa rythmique jazzy ternaire et son solo final en distorsion atonale, “Just Like A Cloud” ferme le ban dans la veine psychédélique des Byrds de “Fifth dimension”. Bref, que vous soyez nostalgique de la grande époque de Haight-Ashbury ou plutôt de celle d'”Abbey Road”, voici un disque qui devrait vous chatouiller favorablement les phéromones.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
PARIS-MOVE, October 09th 2023
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Tracks:
01. Old Kings Road (4:52)
02. Come Undone (3:51)
03. The Swerve (4:21)
04. Timeless Things (3:55)
05. Destining Again (4:54)
06. Weeds (Wildflowers) (3:33)
07. The Seer (4:24)
08. Tired For a Sea (4.30)
09. Through the Days (and Past All Nights) (5:06)
10. Just Like a Cloud (5:06)
