Folk |
Nous vous avions présenté ce singer, songwriter et guitariste voici trois ans déjà (chronique ICI), et c’est avec un plaisir non dissimulé que nous le retrouvons pour son quatrième album solo depuis 2013. À nouveau produites par Andy Bell, ces douze vignettes perpétuent l’art de la miniature qui nous avait tant charmés sur “Clifftown”. Chez cet orfèvre de Boulter, les textes comptent autant que la mélodie, et chaque arrangement est taillé sur mesure pour chacune des saynète qu’il dispense. Comme pour son prédécesseur, les lyrics sont bienheureusement imprimés sur le livret, et dès la plage titulaire qui ouvre le ban, on est baigné dans une rêverie éthérée, à laquelle contribuent les chœurs de Harriet Bradshaw, Lucy Farrell et Neil McSweeney (respectivement en charge des parties de violoncelle, de scie musicale et de guitares), tandis que ce bon MG officie à la lap steel et à la pedal steel. La marque distinctive du jeune Paul Simon (déjà à l’œuvre sur “Clifftown”) s’exprime ensuite au fil de “Quiet”, “Silver Birches”, “Talk To Me Of Water”, “Blonde Pine” et “The Masterless Man”, pour se prolonger via “10 Habits Of Successful People”, “James Mason”, “Hotel At Midnight” et “City Map” (avec leurs effluves du Graham Nash de “Our House”). Le fantôme de Leonard Cohen hante également “Fox Running”, et l’ombre délicate de Donovan Leitch en fait autant sur “The Jaws Of Nothing”. Une splendeur folk finement ouvragée, dont la ferveur évoque tour à tour les grands aînés énoncés, ainsi que les Milk Carton Kids des débuts.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, July 4th 2024
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