| Chanson, Pop, Rock |
Capelle est indéniablement un patronyme de nos Hauts-de-France, depuis les communes de Capelle (près de Cambrai) et La Capelle (dans l’Aisne) jusqu’aux innombrables homonymes dont l’énumération emplit les colonnes des Bottins locaux… Né en 68 dans le 59, Cyril Capelle ne se gargarise pas pour autant de l’identité Ch’ti qui établit la renommée (et la fortune) d’un certain Daniel Hamidou (dit Dany Boon). C’est au sein de sa propre famille (où pullulaient les musiciens) qu’il bénéficia d’une robuste éducation musicale (guitare et piano), tout en développant un intérêt avéré pour la poésie et la littérature. Il n’en fallait pas davantage pour accoucher d’un auteur-compositeur-interprète, et c’est sous l’égide de Renaud Hantson que Cyril enregistra en 86 son premier single (“Pour Une Nuit”), tout en cachetonnant au fil de jingles publicitaires, ou en tant qu’assistant son en studio. Remarqué par Françoise Hardy, il intégra le Studio des Variétés avant de lier connaissance avec Francis Lalanne, qui lui confia les premières parties de sa tournée (jusqu’au Cabaret Sauvage). S’en suivit un premier album solo (“Aux Larmes Citoyen”), qui lui valut les félicitations de Georges Moustaki en personne… C’est sur des arrangements rock (guitares électriques saturées à point) que Cyril dévide ces dix nouvelles vignettes, parfois teintées d’un soupçon d’électro (dont ces drum-machines qui en raidissent de ci, de là, quelque peu le propos). On s’y trouve parfois au carrefour de William Sheller et du regretté Christophe (“Le Blues Est Ta Couleur”, qui n’en est pas un, mais une bluette pop-rock fichtrement bien troussée), ou encore du Gainsbourg circa Jean-Claude Vannier (l’imparablement tubesque “Quand J’S’rai P’tit”) et de Renaud Séchan backé par The Verve de “Bittersweet Symphony” (“N’Appartiens À Personne”). Inconsolable admirateur du très regretté Franck Langolff, Cyril signe ici chacun de ces textes ciselés mis en musique, et adapte pas moins de quatre mélodies du défunt (“Maldonne”, “Saké”, “Raide!” et “Peep Show”), tandis que son ami d’enfance Emmanuel Babu (préposé aux claviers) l’appuie sur trois autres (dont le très mainstream eighties “L’Amour CKDO”), le laissant seul aux commandes des trois restantes (dont le malicieux “Le Minimum” et le mater stroke “Le Blues Est Ta Couleur”). Avec son timbre subtilement voilé et ses allitérations choisies, KPL propose ainsi une nouvelle déclinaison de cette french touch tant célébrée, exempte, pour une fois, de toute trace de superficialité.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, May 16th 2025
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KPL TEAM:
Voix, chœurs, guitares acoustiques: Cyril Capelle
Batterie, prog enregistrées par Hervé Koster, K-Boom Studio
Guitares: Stéphane Daireaux, Emmanuel Babu
Basse: David Jacob
Claviers, prog enregistrés par Emmanuel Babu, Pink Noise Studio