Joe Bonamassa – Live from New-York – Beacon Theatre

DVD - Provogue
Blues

Le début intrigue. Suivi par une caméra à l’épaule, Joe Bonamassa joue de la guitare acoustique dans la station de métro de la 72ème Rue à New-York. L’explication se trouve dans les Bonus. A la manière du violoniste virtuose Joshua Bell envoyé en 2009 jouer dans le métro par le Washington Post dans le cadre d’une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d’action des gens, Joe montre, en ne réussissant pas à récolter une seule pièce, comment la comédie humaine a encore de beaux jours. Fondu enchaîné sur le magnifique Beacon Theatre, cher à l’Allman Brothers Band, où les meilleures places, ironie, se vendaient 212$ ces 4 et 5 Novembre 2011. Entouré de son groupe habituel, irréprochable (Carmine Rojas – basse, Tal ‘Animal’ Bergman – batterie, et Rick Melick – claviers), Joe Bonamassa démarre avec ‘Slow Train’, un morceau de l’album ‘Dust Bowl’ de 2011, parfait pour démarrer un concert. ‘Cradle Rock’, la reprise de Gallagher qui suit ne surprend pas car c’est le titre qui a ouvert, dix ans plus tôt, bien des portes pour Joe. Le reste de la setlist apporte quelques surprises, sûrement pour ne pas faire double emploi avec le DVD du Royal Albert Hall sorti en 2009. Comme cette sublime version de ‘Midnight Blues’ dont Gary Moore aurait été fier, ce retour de certains titres un peu délaissés comme ce ‘The River’ que les fans de slide vont adorer ou ce ‘Steal Your Heart Away’ zeppelinien à souhait. Beth Hart, avec qui Joe a fait le superbe album ‘Don’t Explain’ l’année dernière, est la première invitée de ce concert New-Yorkais et sa prestation est simplement incroyable. Sur ses deux morceaux (‘I’ll Take Care Of You’ et ‘Sinner’s Prayer’), elle démontre simplement qu’elle est l’une des plus grandes chanteuses de rock actuelles. Et vu sa réaction, le public semble d’accord avec moi. D’autres surprises sont au programme, comme cette reprise du ‘Bird On A Wire’ de Leonard Cohen, ces deux titres en duo avec John Hiatt, ces deux autres avec le légendaire Paul Rodgers (Bad Company, Free) dont je vous laisse la surprise, et un final à la double manche sur un ‘Young Man Blues’ d’anthologie…
Des titres joués écartés du DVD (‘Sloe Gin’, ‘The Ballad Of John Henry’), d’autres mis dans les Bonus (‘If Heartaches Were Nickels’ et l’ahurissante performance acoustique de ‘Woke Up Dreaming’), Bonus qui comportent aussi une galerie de photos et une leçon par David Crosby sur les accordages open tuning devant un Joe les yeux écarquillés, y’a que du bon dans le Beacon. Oups! ðŸ˜‰

Frenchy
Paris-Move