Eric McFadden – Bluebird On Fire

Bad Reputation
Rock

Après le monumental ‘Train To Salvation’ et le fabuleux ‘Pull A Rabbit Out Of His Hat’ (deux opus à posséder absolument et à vous procurer chez Bad Reputation), album dans lequel le génial guitariste aux dreadlocks et à la Godin noire alignait des adaptations de titres devenus légendaires tel ‘Ashes to Ashes’ de David Bowie, voilà le lascar de retour avec des compos à faire pâlir, ou mourir, nombre d’auteurs-compositeurs.
Plus blues-rock que les précédents opus, cet album possède en lui les cendres et le feu qui font renaître le Phénix à chacun des douze titres.
Cela démarre très fort avec ‘Filling A Hole’, alchimie parfaite de tout ce qu’est Eric McFadden: un guitariste de génie, un chanteur à la voix remplie de graviers qui fait dresser les poils, une bête de studio et de scène, une personnalité, voire un personnage qui aurait traversé le miroir pour venir hanter et envahir notre triste réalité.
Virtuose de la guitare, Eric McFadden est non seulement un très bon chanteur mais aussi et surtout un artiste qui a touché le graal de la musique. Glissant sans retenue et sans réserve entre blues, swamp-blues, folk et rock-flamenco dans lesquels ambiances tziganes, vaudous et reggae fusionnent, McFadden nous propose avec ‘Bluebird On Fire’ un puzzle sonore complexe et parfaitement équilibré à la fois, signe que l’homme a dépassé la sacro-sainte maturité pour toucher le ciel du doigt. Un ciel qui s’ouvre sur ‘Hangin Moon’ avant de se refermer sur ‘Voodoo Head’ et se déchirer sur ‘Rise and Shine’.
Les invités, une fois de plus, sont à la hauteur du projet, de Dave Catching (Queens Of The Stone Age, Eagles of Death Metal) à Victor des Violent Femmes, Abby Travis de The Bangles, Dave Schools de Widespread Panic, Wally Ingram de Stockholm Syndrome et Norwood Fisher de Fishbone, chacun donnant de son talent pour faire des douze titres alignés ici un ensemble à couper le souffle.
Douze chansons d’une intensité émotionnelle si forte que vous n’en débanderez pas une demi-seconde.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Blues Magazine (Fr), Blues Matters (UK)…


 

Il y avait quelque temps que le New Yorkais si productif ne nous avait pas proposé de nouvelles compos mais l’attente a payé, car le disque est une fois de plus une pépite. Guitariste particulièrement brillant, Eric McFadden excelle dans tous les styles musicaux auxquels il se confronte : folk, rock, blues, funk, jazz manouche. Je l’ai vu accompagner Eric Burdon et ses Animals au Trabendo, jouer ses compositions avec son propre band au Café de la Danse, mais aussi faire le bœuf avec les irlandais de Taste, au Plan, et je dois dire qu’à chaque fois non seulement il s’en sort avec brio, mais avec une maestria qui frôle l’indécence.

Côté galettes, rien à dire car elles sont tout aussi impressionnantes que ses prestations ‘live’. L’album ‘Train To Salvation’ contenait des trésors à écouter en boucle et l’année dernière, il nous gratifiait d’un mystérieux ‘Pull A Rabbit Out Of His Hat, Vol II’ dans lequel il nous proposait ses propres interprétations de tracks devenus des classiques, voire des pièces maîtresses du rock. Taquin, Eric McFadden avait fait disparaître le volume I dans les limbes de la création, sortant d’office un volume 2. Et se confronter à des pointures comme David Bowie, Creedence Clearwater Revival, Led Zeppelin, Leonard Cohen, les Rolling Stones ou encore les Beatles, fallait oser!
Hé bien non seulement il l’a fait, mais cela a été une réussite complète! Car le lascar sait faire preuve d’audace. Une incursion chez les ‘anciens’ qui l’a sans aucun doute influencé pour l’écriture des morceaux de cet opus.

Le voici donc qui nous revient aujourd’hui avec un album de douze compos qui pète le feu. La rage du ‘bluesrocker’ est toujours intacte et cela s’entend. Les riffs sont sanguinolents et le chant fait dégringoler de plus en plus de cailloux dans la voix à chaque vocifération. A écorché vif, rien d’impossible, du coup le rythme de chacune des piste est infernal et les temps morts absents!

Quelques invités de marque sont présents: Dave Catching, guitariste de Eagles of Death Metal et Queens of the Stone Age, Abby Travis, la bassiste de the Bangles, Dave Schools, bassiste de Widespread Panic, Stockholm Syndrome et même Govt’Mule, Wally Ingram, musicien de studio et batteur de Timbuk, Norwood Fisher, bassiste de Fishbone et Victor du groupe de punk-rock Violent Femmes. Preuve que non seulement Eric McFadden est un surdoué très disponible et ouvert, intellectuellement et musicalement, mais aussi qu’il n’hésite pas à mixer tous ces talents pour pimenter davantage encore ses compos. Il sait s’imprégner de toutes les bonnes influences et les épicer à son goût. Ecoutez ‘Voodoo Head’ et vous comprendrez ce que je veux dire!

Une galette à acheter en plusieurs exemplaires pour la ranger dans plusieurs casiers de votre discothèque, car vous la placerez bien sûr juste après tous les autres opus d’Eric, mais aussi dans le rayon blues, l’étagère rock et dans le tiroir des inclassables tant le musicien est difficilement classable. Un musicien à part, à découvrir, car après vous ne pourrez plus vous en passer…!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)