| Americana, Folk |
Née et élevée dans le Missouri au sein d’une famille de mélomanes et de musiciens, la chanteuse, guitariste et songwriter Emily Haden Lee publie son tout premier album, sous la houlette conjointe de son mari (le guitariste Alex Lee) et de leur nouveau voisin à Chicago, Steve Dawson (à ne pas confondre avec son homonyme canadien basé à Nashville), dont nous avons récemment chroniqué ICI le “Ghosts”. Elle exorcise une sévère période de deuil et d’afflictions (décès successifs de son père et de son frère, tous deux musiciens accomplis) au fil de douze compositions dont la dimension cathartique transpire à chaque vers. Intervenant à la guitare, à la basse, aux claviers, à la lap-steel et aux percussions, Dawson et Alex accueillent sporadiquement un certain Bill Evans (sans relation avec le défunt jazz pianist, ni avec le saxophoniste du même nom), tour à tour à l’harmonica et à la mandoline. Par delà le charme indéniable qu’exhalent leur arrangements millésimés “early-seventies in Laurel Canyon”, ces douze plages n’en pèchent pas moins par une relative uniformité. Toutes plus ou moins basées sur des tempos et picking patterns similaires, on peine en effet parfois à les distinguer les unes des autres (hormis le bienvenu “Sugar & Dirt”, d’un rythme différent). Si Miss Haden se révèle une vocaliste sensible et modulée, voici toutefois un album d’une évanescence confinant à une certaine monotonie (et ce en dépit des efforts louables de ses accompagnateurs pour habiller ses compositions). Ayant exercé huit ans en tant que décoratrice d’intérieur, Emily en a peut-être hérité une certaine réticence à bousculer les harmonies? Gare à la routine.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, August 7th 2024
Follow PARIS-MOVE on X
::::::::::::::::::::::::::
Album à commander sur son Bandcamp
