Elliott Murphy – Aquashow Deconstructed

Last Call
Blues

L’artiste referme une boucle commencée il y a exactement 40 ans. Il sortait en effet l’album Aquashow en 1974, son tout premier vinyle. Dix chansons enregistrées et inspirées par son premier voyage en Europe, et qu’il composa de retour à Long Island. Des chansons qui l’ont hanté et habité tout au long de sa carrière, puisqu’il en interprète toujours certaines lors des nombreux concerts qu’il a donnés depuis. C’est avec la complicité de son fils Gaspard (qui a produit le disque et réarrangé les titres) qu’Elliott Murphy sort donc aujourd’hui un Aquashow déconstruit. Un fils qui a maintenant l’âge qu’avait son père lorsqu’il sortit les premières versions de la dizaine de morceaux en question. Manière originale de redonner vie à un trente trois tours culte. Une déconstruction apparente qui est avant tout une reconstruction sous d’autres perspectives, avec le regard et l’âme d’un Monsieur qui a quatre dizaines d’années de plus. C’est dire si l’intensité mélancolique et émotionnelle est peut-être encore plus manifeste qu’au siècle dernier. Elliott Murphy est multi-instrumentiste: guitares acoustiques et électriques, harmonica, piano électrique, Wurlitzer et Fender Rhodes, et il chante ses compositions. Son fils Gaspard le suit de près: guitare, basse, claviers, percussions et chant. Le grand, très grand Olivier Durand est toujours présent à la guitare, à la mandoline et au Dobro, Tom Daveau est à la batterie, David Gaugé au violoncelle et Thomas Roussel au violon. Le livret qui accompagne la galette contient une foule d’informations qui passionneront le fan de toujours et les nouveaux adeptes que cette relecture suscitera. Une espèce d’aller et retour entre hier et aujourd’hui ne manquant pas de s’opérer à l’écoute attentive de ce remake auditif capable de raviver des émotions que l’on croyait enfouies…