Blues

Qu’il soit seul, comme sur son premier album solo, Turquoise, ou avec son groupe, Honeytribe, ou bien encore avec le Royal Southern Brotherhood, le jeune musicien de la lignée des Allman déborde de talent et cela suinte de chacune des notes qui émanent de ses albums et qu’il égrènent de sa Gibson Les Paul. C’est en trio qu’il nous livre aujourd’hui ce qui lui tient le plus à cœur, ce qui émane du plus profond de lui-même, ce qu’il n’a peut-être pas l’occasion d’exprimer totalement dans les formations dans lesquelles il joue.

Ici, il est accompagné de Yonrico Scott à la batterie et aux percussions, élément moteur du Derek Trucks Band, accompagnateur de Susan Tedeschi ou Gov’t Mule, et de Myles Weeks à la contrebasse et à la basse, bassiste habituel d’Eric Lindell, ou de Thomas Johnson and The People. Sans oublier quelques invités prestigieux comme Luther Dickinson du North Mississippi All Stars à la lead guitare et à la slide guitare sur When I Left Home, de Samantha Fish au chant sur Stop Draggin’ My Heart Around, de Ron Holloway au saxophone sur Into The Darkness, de Bobby Schneck Jr. à la lead guitare sur Stategy ou de Rick Steff à l’orgue Hammond B3 sur quatre des morceaux de l’album, There’s No Time, Stop Dragginn’My Heart Around, Don’t Set Me Free et Homesick dont le titre en dit déjà beaucoup sur le côté intime et personnel du texte. Onze plages qui pour la plupart ont été composées par Devon lui-même, sept pour être précis.

Deux morceaux ont été écrits avec son ami Mike Zito et un autre l’a été avec Tyler Stokes. Le dernier de l’ouvrage est une adaptation de Tom Petty, superbement chanté par Samantha, jeune américaine native de Kansas City.
Une fois de plus, Devon Allman nous gratifie d’un superbe travail dans lequel il n’y a absolument rien à jeter.