| Heavy blues rock |
Ce nouveau quatuor trouve son origine dans la complicité de deux guitaristes aux goûts et aux jeux complémentaires. Yann Armellino et Vincent Martinez se connaissent et s’apprécient depuis un bail, et si le second se fit d’abord remarquer en tant que frontman de Carousel Vertigo (deux albums au compteur, entre 2013 et 2017), le premier n’est pas non plus un inconnu dans l’univers des six cordes électriques (cf. Yann Armellino & El Butcho). Augmentés du bassiste Jacques Méhard Baudot et du batteur Alban Armellino, ils proposent avec ce nouvel album un condensé de leurs références respectives, en neuf originaux et deux covers. Avec le renfort des claviers de Fabien Saussaye, nos amis dépotent dès “Almost Scored Me” un southern rock pétri de climats Skynyrd et Point Blank (dont on retrouve également la trace sur les fédérateurs “Come Sing”, “These Bones” et “Hardly Yours”, avec l’harmonica d’un certain Little Magic Sam), pour s’ancrer ensuite entre Bad Company (“I’m Only Me”, “Slice Of My Pie”, “Bad Enough”) et les débuts de Whitesnake (“Got Yourself A Loser”, “Trouble In The Making”). Vincent confirme quel remarquable shouter il demeure, tandis que les soli fusent comme à la parade. Deux reprises significatives viennent s’ajouter au palmarès: celles du “Fire” d’Etta James (où Jessie Lee Houiller – de Jessie Lee & The Alchemists, chroniqués ICI et ICI – réalise un impressionnant cameo) et du “Dancing In The Moonlight” de Thin Lizzy (selon une goûteuse version unplugged et swing). Le tout est méticuleusement produit par Didier Théry (Shaka Ponk, Gaëlle Buswell), dont le savoir-faire restitue à merveille la pâte et l’âme de nos spadassins. Comme téléporté depuis le cœur des seventies, voici un album taillé pour les ondes de Classic 21, radio belge la plus écoutée dans nos Hauts-de-France, dont le slogan pourrait s’appliquer avec bonheur à nos temps inquiets: moins d’infos déprimantes, plus de heavy rockin’ blues. Dont acte.
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, August 29th 2024
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PS: L’artwork de cet album est un clin d’œil manifeste à un grand classique du blues boom anglais. Pour ceux qui ne l’auraient pas reconnu, réponse ci-dessous.
