ANGELA PERLEY – Turn Me Loose

https://www.angelaperley.com/
Americana, Pop
ANGELA PERLEY - Turn Me Loose

Native de Columbus, Ohio, Angela Perley débuta le piano dès son dixième anniversaire, avant de rejoindre son premier band (The Frankies) encore lycéenne, passant dès lors de la power-pop à une formation acoustique (Scarlet & the Yellow Moons), avec laquelle elle enregistra une poignée d’E.P.s. Inscrite à l’université d’Athens (fief de R.E.M. et consorts), elle s’y consacra à une écoute assidue des archives de la Library of Congress, avant d’y fonder son premier band professionnel (Angela Perley & The Howlin’ Moons), sous la houlette du producteur Fred Blitzer. Ce trio comprenait, outre Angela, le guitariste Chris Connor et le bassiste Billy Zehnal, ainsi qu’une alternance de batteurs divers. Après deux albums sous cette appellation collective, elle enregistra son premier effort solo (“4:30”, chroniqué ICI) voici presque quatre ans déjà, avec le soutien indéfectible de Chris Connor aux guitares électriques et acoustiques (ainsi qu’à la basse), et le renfort d’un batteur et d’un claviériste compétents. La dominante de son successeur persiste à célébrer une époque où les female songwriters pouvaient revendiquer les influences croisées d’une pop mélodique et d’un background à la fois teinté d’Americana et de rock post-psychédélique. Avec la pedal-steel de Brandon Bankes (qui produit le tout), le “Plug Me In” d’ouverture évoque ainsi un démarquage quasi-pop du “Me & Bobby McGhee” de Kris Kristofferson, tel que revisité en son temps par la regrettée Janis. Le fidèle Chris Connor est toujours présent, et preste, outre ses parties ciselées de guitares électriques, les backing vocals sur “Star Dreamer”  et “Here For You” (imaginez Marc Bolan à Nashville, avec ses “shalala”, son beat twist et un chorus sous reverb prononcée pour le premier, et la slide du Mick Taylor de “Dead Flowers” sur le second). Empruntant leurs patterns respectifs à J.J. Cale, “Ripple” et “Praying For Daylight” ruralisent le propos, avant que “Get Enough”, “Do It For You” et “Holding On” ne persistent dans cette veine country-pop radio friendly où le timbre acidulé d’Angela excelle. Pour peu que votre discothèque traduise la nostalgie d’un âge d’or idéalisé situé entre 1969 et 1973, voici de quoi vous rassasier jusqu’à l’été prochain: Back To The Future again!

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, March 31st 2023

::::::::::::::::::::::::::::::

Album à commander ICI