ANGELA PERLEY – 4:30

Autoproduction
Americana, Pop

Native de Columbus, Ohio, Angela Perley débuta le piano à dix ans, avant de joindre son premier band (The Frankies) alors qu’elle était encore lycéenne. Elle passa ensuite de la power-pop à une formation acoustique (Scarlet & the Yellow Moons), avec laquelle elle enregistra une poignée d’E.P.s. À l’université d’Athens (patrie de R.E.M. et consorts), elle se consacra à l’écoute assidue des archives de la Library of Congress, avant d’y fonder son premier band professionnel (Angela Perley & The Howlin’ Moons), sous la houlette du producteur Fred Blitzer. Un trio comprenant, outre Angela, le guitariste Chris Connor et le bassiste Billy Zehnal, ainsi qu’une plaque tournante de batteurs divers. Après deux albums sous cette appellation collective, voici pour la première fois la demoiselle en solo, avec le soutien indéfectible de Chris Connor aux guitares électriques et acoustiques (ainsi qu’à la basse), et le renfort d’un batteur et d’un claviériste plus que compétents. Comme l’indique son artwork, la couleur dominante de l’album invite à un voyage fantasmé à travers le temps, vers une période où les female songwriters pouvaient revendiquer les influences croisées d’une pop mélodique et d’un background à la fois teinté d’Americana (la plage titulaire, ou encore “He Rides High”, “Don’t Look Back Mary”, “Local Heroes” et “Lost And Found”) et de rock psychédélique (“Walk With Me”). “Dangerous Love” et “Friends” s’avèrent à cet égard caractéristiques, avec leur mélange de pedal-steel et de guitares saturées, calibrés pour les mêmes juke-boxes que ce que produisaient les Bangles et autres Pretenders en leur temps. On songe parfois à ce que les méconnus Blue Ash tentèrent à contre-emploi au début des seventies. Idéalement carénés pour les college-radios, les irrésistibles “Ruby Girl”, “Let Go” et “Back In Town” parviennent ainsi à abolir le temps pour vous persuader que nous sommes bel et bien revenus en 1972. Tellement mainstream en notre époque de metal-dub et de hip-hop industriel que cela passerait presque pour de l’audace.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, August 14th 2019

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