Ana Popovic – Can You Stand The Heat?

Artistexclusive/Socadisc
Blues

À même pas quarante ans, la craquante Ana s’est imposée à la force du poignet parmi le quinté de tête des guitar heroes mondiaux. Par quel prodige, demande le béotien? Ne vous laissez pas aveugler par la plastique de la dame (facile à dire): cette brindille, débarquée en Hollande depuis sa Serbie natale à son plus tendre âge, s’est légitimement forgé la réputation de “hardest workin’ woman on the blues scene”. Si ce nouvel album, produit par le cogneur Tony Coleman (B.B. King) aux légendaires studios Argent de Memphis, verse sur le côté funk de la force, c’est tout bonnement parce que la Lady y trouve matière à exprimer le mieux sa dualité féline. Tandis que la plage titulaire et “Object Of Obsession” n’auraient pas déparé le répertoire de feu le Godfather, son “Mo’ Better Love” aurait tout pareillement seyé celui de Randy Crawford et des Crusaders. Et tandis que la furia de l’instrumental “Ana’s Shuffle” carbonise tout sur son passage, sa cover du lascif “Every kind Of People” d’Andy Fraser (dont le regretté Robert Palmer fit le hit que l’on sait) enfonce le clou: Ana Popovic est bel(le) et bien tout à la fois une guitar hero, une vocaliste sensuelle et une compositrice hors pair. Confirmation sur les planches lors de sa tournée française d’avril!

Patrick Dallongeville
Paris-Move

Quelques unes des dates de concert:
– Au Forum à Vauréal, mercredi 15 avril 2015 à 20h30

– À la Maison Folie Beaulieu de Lomme, les jeudi 16 et vendredi 17 avril, 20h30 (Festival Jazz en Nord)

 

La toujours jeune et ravissante Serbe nous gratifie ici de sa neuvième galette. Et celle-ci mélange habilement les morceaux soul, funk et groove aux titres 100% pur Blues comme ‘Can’t You See What You’re Doing To Me’ ou l’instrumental ‘Ana’s Shuffle’, voir jazzy comme ‘Tribe’, second instrumental de l’opus.
Ana Popovic excelle au chant où sa voix suave et sensuelle a le don de vous filer le frisson, mais aussi à la guitare où son jeu brille par la vélocité et la dextérité. Tous les titres sont emprunts de la maturité acquise lors de ses nombreux séjours aux Etats Unis où elle a joué avec certains des plus grands noms du Blues. Rien de surprenant donc à ce que son retour discographique européen se fasse de manière tonitruante!
Les musiciens qui l’entourent sont talentueux à point, avec John Williams à la basse, en compagnie de Tommy Sims en duo sur Boys’ Night Out, Frank Ray Jr Keys et Harold Smith à la guitare rythmique, Tony Coleman ou Tauris Turner sur ‘Object Of Obsession’ à la batterie, Mark Franklin à la trompette, Kirk Smothers au saxophone, ainsi que Sherry Williams, John Williams, Stefanie Bolton, Sharisse Norman aux choeurs. Lucky Peterson est même venu dialoguer avec la Miss sur ‘Hot Southern Night’, tant du point de vue vocal qu’instrumental, guitare et orgue.
Le disque a été enregistré à Memphis et Nashville Tennessee; la plupart des titres sont de la Dame elle-même, paroles et musique, même s’il lui arrive parfois de collaborer avec tel ou tel musicien, J. Williams, T. Coleman aussi bien sur les lyrics que sur la musique. Deux superbes reprises à noter: ‘Every Kind Of People’ de A. Fraser (repris par Robert Palmer puis jingle bien connu d’une banque française) et ‘Rain Fall Down’ de M. Jagger et K. Richards.
En tout, quatorze titres qui sont tous des moments bien particuliers passés en compagnie d’une artiste dont on ne se lasse jamais. Un album qui entre de plein pied dans cette année encore nouvelle!