ITW Alexx & The Mooonshiners

                           
                             ITW Alexx & the Mooonshiners

Préparée et réalisée par Alain Betton
Réalisée le 24 avril dans le local des "Old Chaps", à Grigny (91).
Photos: © Alain Betton

La musique, blues et rock, fait partie intégrante du monde des Bikers, ces motards qui roulent en Harley Davidson. Avec leurs gros cœurs et grosses cylindrées, les ‘Old Chaps’, membres du moto club de Grigny, dans l'Essonne, organisent une fois par mois un concert soirée privée sur invitations. Après The Deans, Austin Continental, The GL Band et bien d’autres, c'est au tour du groupe Alexx & the Mooonshiners d'être invité sur la scène de la salle des 'Old Chaps'. Et croyez moi, l'accueil des Bikers, c'est du sérieux. Les tables sont dressées pour recevoir une bonne centaine de personnes et les repas préparés maison sont servis dans la convivialité et le savoir faire.
J'ai eu le privilège, pour la réalisation de cette ITW d’avant concert, de partager la table d'Alexx Wokenschroll, Lionel Riss, David Braud et Aurélie Simenel, le quatuor du pétillant Alexx & the Mooonshiners.

AB : Quand et comment a été formé le groupe?
AW (Alexx): Le groupe s'est formé en 2005 mais avons réellement commencé à jouer ensemble en 2006. Ce groupe, c'est en fait la rencontre de quatre passionnés venant de régions et d'horizons musicaux différents. C'est le destin, nous devions nous rencontrer. Nous avons choisi mon prénom, Alex, auquel nous avons ajouté un deuxième ‘x’, petit clin d'œil à Nikky Sixx, avec deux ‘x’, bassiste de rock américain et fondateur du groupe de heavy metal Mötley Crüe que j'appréciais énormément lorsque j'étais ado. Tout comme pour Moonshiners, qui est le titre d'une chanson de Bob Dylan qui commence par 'I've been a Moonshiner for seventeen long years…'

AB : Qui étaient ces Moonshiners?

AW : C'étaient des personnes qui fabriquaient de l'alcool illégalement à l'époque de la prohibition aux USA, au début du siècle dernier. Nous avons bien sûr rajouté un troisième ‘o’ car Lionel, Aurélie et David sont mes trois Mooons.

AB – Alexx, comment fais-tu pour entretenir ta voix?
AW : (rires) Rien de particulier! Tu sais, je n'avais pas pour vocation de chanter. Pour reprendre la formule consacrée, je dirai que comme beaucoup de gens, ‘je chantais sous la douche’, tout simplement. Je suis originaire de Franche Comté, près de Besançon et ai commencé à chanter avec deux ou trois petits groupes locaux, mais rien de bien important. D'ailleurs je n'étais pas blues au départ. J'écoutais du rock années 60/70, ainsi que du métal. Le blues, c’est venu ensuite de ma rencontre avec Lionel.

AB : Alexx, joues-tu également d'un instrument?
AW : Je vais te dire oui, du tambourin, pour le fun (rires). J'ai également appris à jouer de la flûte traversière.

AB : Comment sont réalisées les compositions, au sein du groupe?
AW : Lionel compose et moi, j'écris les textes. Chacun de nous quatre apporte sa touche personnelle et participe aux arrangements. Souvent, Lionel nous impose ses compositions, et si nous n'accrochons pas de suite, il nous boude, le bougre, jusqu'à ce que nous acceptions ses compos (rires). Aucune galanterie de sa part..!
LR (Lionel) : Dans un groupe formé de deux filles et deux garçons, crois moi, il ne faut laisser aucune place à la galanterie (rires). Je plaisante, bien sûr.

AB : Lionel, faisons ensemble un petit retour en arrière. Quand as tu commencé à jouer de la guitare?
LR : Je suis un autodidacte et j’ai commencé à jouer lorsque j'étais ado, à l'époque du lycée. J'habitais en Lorraine et j’ai fait partie de plusieurs groupes de rock en tant que guitariste. J’ai joué dans Sweet Fool Travel de 1987 à 93, puis Lazybones et ensuite deux groupes où je jouais plutôt acoustique: My Planet, et Stillife. Nous avons joué à Nancy en première partie de Calvin Russell, Johnny Copeland et Bernard Allison, pour ne citer que quelques uns. Ce furent de très grands moments. J'habite désormais en île de France, depuis une quinzaine d'années.

AB : Quels sont les artistes qui t'ont influencés, tes maîtres, si on peut les dénommer ainsi?
LR : Ils sont nombreux, mais avant tout je voudrai te citer trois montres sacrés: Van Halen, Miles Davis et Jimi Hendrix. Ce sont des artistes que j'admire, des précurseurs géniaux qui nous ont énormément apporté. Et puis il y en a d'autres, ensuite, comme Stevie Ray Vaughan, que j'adore.

AB : Passons maintenant à celle qui est à la batterie, Aurélie. Tu as rejoint les Mooons plus récemment, c’est exact?
AS (Aurélie) : Oui, je me suis installée derrières les fûts des Mooons en 2008, après le départ d'Alexandre, leur premier batteur. J'avais auparavant joué deux ans avec The Reverend et enregistré avec lui l'album 'I Have A Dream', sorti en 2007. Pour remonter plus loin encore, si tu veux, c'est à l'âge de quinze ans que j'ai appris à jouer de la batterie, un peu par hasard. Ensuite, j’ai pris des cours durant quelques années.

AB : Et le Blues?
AS : Moi non plus, je ne jouais pas de blues au départ. C’est venu plus tard.

AB : On va s’intéresser à toi, David, le bassiste du groupe…
DB (David) : Je suis issu d'une famille de musiciens et j’ai toujours baigné dans ce milieu. J'ai débuté par le piano, à l'âge de cinq ans, puis la batterie à neuf ans et ensuite la basse à treize ans, grâce à mon beau-père. Ma famille habitait en Vendée et avait fondé un groupe Jazz-Rock. J'ai joué avec eux dans les bars, les clubs et les festivals, et ça jusqu'à l'âge de 18/19 ans. Après, je suis rentré au conservatoire de Paris et j’y ai appris la contrebasse. Je me suis arrêté après le troisième cycle et j'ai travaillé avec Alexandre, le premier batteur des Mooons, puis je les ai rejoints.


AB : Lionel, vous présentez votre album ‘Things’, celui avec la superbe pochette présentant les personnages des Mooons façon bande dessinée, sorti en 2009 et chroniqué sur Paris Move, comme votre premier opus. Ce n'est pourtant pas le premier, car il en existe d'autres…

LR : ‘Things’ est notre premier ‘vrai’ album, celui que nous avons enregistré au 'Art Sound Studio' à Antwerpen, en Belgique. Avant je dirai que c'était du 'gravé dans la cave'. (rires) Un CD de démo que nous avons décliné en plusieurs couleurs, vert, orangé et rouge, au fil des mois.

AB : Est-il trop tôt pour envisager la sortie d'un deuxième album?
LR : Non, d’ailleurs il est prévu pour fin 2010. Ce sera un album ‘live’. Il est déjà 'dans la boîte'. Il reste à faire le choix des titres et à le mixer.

AB : Votre présence scénique est très remarquée et séduit un public de plus en plus nombreux. Comment vous expliquez ça? Et quels sont les festivals qui vous ont le plus enthousiasmés?

AW : Depuis notre premier concert en 2006, nous avons joué environ 200 fois en France, en Belgique et au Luxembourg. C'est une énorme motivation de se produire dans le cadre d'un festival. L'un de nos meilleurs souvenirs restera le DLB Blues [NDLR : Devant-les-Bois Blues], en Belgique, près de Namur, un festival génial dans une toute petite commune qui draine un monde pas possible. Nous y étions présents en 2007 et également en 2009. En 2009 également nous avons retrouvé nos potes des Shaggy Dogs ainsi que Jérôme Piétri au festival blues du Buis, un autre festival vraiment génial qui se déroule dans un village au sud de Limoges et qui attire un large public. En 2008 avons fait la première partie de Cali et BB Brunes au ‘Bruit de Melun’, mais malheureusement ce fest n'existe plus. Et puis faut pas oublier non plus, en mars de cette année, le festival Lax’n Blues', près de Rodez, un fest génial avec un accueil de fous.

AB : Et vos prochaines dates?

AW : L'été est la saison propice pour parcourir la route des festivals, alors pour les lecteurs de Paris-Move je vais te donner quelques dates à venir, avec déjà les 10 et 17 juillet, deux dates au Luxembourg, au 'Blues Express Differdange' ainsi qu’au ‘Blues’n Jazz Rallye'. C'est quelque chose d'énorme, avec des concerts partout dans la capitale. Et puis le 16 juillet nous serons à Cerexhe, en Belgique, le 21 août au 'Festiverbant' à la Croix de Rozon, en Suisse, et puis…plein d’autres dates que l’on peut trouver sur notre site web et sur notre MySpace. Comme tu le vois, Alain, pour nous l'essentiel est de jouer encore et encore, encore et toujours…!

A consulter :
http://www.mooonshiners.info/
http://www.myspace.com/mooonshiners

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