Popa Chubby, Galea & French Friends: concert Vicious Country

L’idée était Top et pouvait laisser à penser que le Blues avait trouvé une nouvelle salle pour y laisser éclater son énergie sur trames des 12 mesures: offrir à Popa Chubby et Galea la scène de la salle du Comedy Club pour un concert privé auquel participeraient de nombreux invités français, le tout dans le cadre de la semaine de promo du dernier album de Popa Chubby & Galea, ‘Vicious Country’. Un album que Paris-Move vous a chroniqué et qu’il vous recommande vivement, le Popa ne s’étant pas contenté d’avoir sorti un album qui donne un sacré coup de jeune à cette country américaine mais y ayant invité de talentueux ‘guest stars’ pour apporter à cette musique une richesse et des couleurs éclatantes, dont notamment Claude Langlois, ‘le’ maître incontesté de la steel et de la slide.
Un Claude que l’on retrouve installé à son instrument dès le début du concert qui démarre sur les chapeaux de roues, les invités (et musiciens !) ayant dû poireauter plus d’une demi-heure à l’extérieur pour cause d’organisation légèrement bancale.
Une organisation qui écorne sérieusement la très bonne impression que l’on avait pu avoir de la salle, même si une partie du matos, lui aussi, n’est pas à la hauteur des musiciens présents. Dommage, dommage, surtout lorsque l’on sait qu’ouvrir et faire durer une salle de spectacles sur Paris (et sur les Grands Boulevards !) n’est pas de la tarte et que le risque pris par le comédien Jamel Debbouze pour lancer et faire durer le Comedy Club n’est pas des moindres. Et nous fûmes nombreux à saluer dès le départ ce challenge et à souhaiter le meilleur à Jamel.
Dommage simplement que dans le staff, certains se la jouent…
 
Et le concert, alors? Le voici, en direct, en ce jeudi 19 février:
 
Boudeur et sans doute un peu furax du retard pris, Popa Chubby attend, assis sur une chaise, que nous puissions rentrer. Le regard noir, il me sourit tout de même et me serre la paluche. Galea aussi. Claude Langlois est assis derrière sa pedal steel et attend le signal, qui ne tarde pas. Popa se lève et tandis que la salle se remplit il lance les premières notes de ‘Race With The Devil’ suivi de ‘Harper Valley P.T.A.’ sur lequel Galea démontre qu’elle est non seulement bassiste mais aussi chanteuse.
C’est Jean Jacques Milteau qui est le premier invité du Popa en cette nuit totalement ‘Vicious Country’, offrant à la salle un beau duo-duel guitare-harmonica sur lequel le guitariste-déménageur nous démontre qu’il sait se faire tout aussi fin qu’il peut envoyer la purée lorsqu’il le veut.
 
Popa Chubby fait valser son chapeau et le déménageur tatoué devient pirate au bandana rouge, emboitant le pas de Galea qui se lance dans un superbe ‘C.C. Rider’ qu’elle dédie à Elvis Presley et sur lequel Claude Langlois fait encore des prouesses à la pedal steel, avant que Popa ne reprenne le micro pour un ‘Start All Over Again’ endiablé.
 
  
Dans le public on a sorti depuis longtemps les portables et les appareils photo, faisant fi des consignes qu’aucune photo ne doit être prise. Deux caméscopes montrent même leur nez tandis que les plus décontractés des appareils de poche mitraillent Popa et les musiciens à grands coups de flash. Il avait été demandé aux ‘pros’ de ne pas sortir d’appareil photo et les Canon et Nikon sont restés sagement dans les sacoches, jusqu’au moment où…. 
Comme le staff du Comedy Club et la sécurité donnent visiblement dans le style ‘deux poids / deux mesures’, les ‘pros’, mécontents de ce traitement totalement inégal, sortent leur matos et commencent à shooter le Popa, et sans flash, question de respect des zicos, également.
Reconnaissant les habituels photographes de ses concerts, Popa joue le jeu et approche les objectifs, leur grimace, secoue sa six cordes en seigneur de la Fender.
 
  

Assis sagement dans un coin, Basile Leroux se lève et branche sa guitare mais l’ampli le trahit une première puis une seconde fois et ce n’est qu’après avoir été débranché puis rebranché que le matos daignera permettre à Basile d’aligner un bien beau solo.

 
Autre invité, Nono Krief n’a pas plus de chance que Basile Leroux avec son ampli et il doit batailler comme un beau diable pendant de très (et trop) longues minutes avant de pouvoir enfin sortir un premier solo, perforant et lumineux à souhait.

Ce sera pour nous le premier et le dernier, la sécurité venant nous demander de quitter illico presto la salle…..pour cause de prises de vues. Et quid de ceux qui mitraillent au flash? demandons-nous. On nous répond, et sérieusement, que si l’on doit faire sortir tous ceux qui photographient on ferait sortir plus de la moitié de la salle, alors ce sont les ‘pros’ qui trinquent, et que l’on expulse. Sans doute pour le staff une manière de faire coller sa réflexion et ses explications au nom de la salle, Comedy Club.
Y’a des jours, ou des nuits plutôt, ou il vaut mieux en rire, n’est-ce pas Jamel ?
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
 
Crédits photo noir et blanc : © Xavier Alberghini.
A lire également, l’excellent papier signé Fred Delforge sur Zicazic, avec les superbes photos de Bruno ‘Nono’ Migliano et Xav’ Xavier Alberghini: http://www.zicazic.com/zicazine/index.php?option=content&task=view&id=6100
 

Sites à visiter: 

http://www.bluesweb.com (site du label Dixiefrog)
http://www.myspace.com/dixiefrogrecords (page du label Dixiefrog)