Nuit du Rock à Saint Léger en Yvelines – NUMA

Nuit du Rock à Saint Léger en Yvelines – NUMA
Samedi 29 Juin 2019
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos: © Alain AJ-Blues

Retour dans la salle, les portes sont grandes ouvertes pour que les courants d’air puissent apporter un semblant de fraîcheur, car il fait toujours très chaud à l’intérieur. Certaines personnes du public ont quitté le lieu, nous pouvons les comprendre, la canicule est à mettre en cause, mais c’est tout de même bien dommage pour le groupe Numa qui, patiemment, a attendu l’heure de son concert pour jouer.

Numa est un groupe de rock new grunge. Leur nom provient d’un concept visuel lié à la mythologie et à la numérologie, il est écrit “7534”. Un Sphinx hybride est leur animal totem, que symbolise le mystère de la vie auquel l’homme ne peut pas donner de réponses, ainsi que la fascination du pouvoir, dangereuse si elle n’est pas accompagnée de modestie et de justice. Leurs inspirations allant de Soundgarden à Jeff Buckley, incorporent des influences rock des 70′ et 80′, jazz, modal.

Dès cette première composition, ‘You Gotta Let me Know’, nous entrons dans le vif du sujet, nous prenons notre première claque. Numa, c’est de l’énergie en barre! La voix de Riccardo Morgante ensorcelle, âmes sensibles s’abstenir, la basse de Guillaume Varache claque comme dans une nuit d’orage, la guitare de Mickael Serra fait parcourir une série de frissons tout au long de l’échine et la batterie de Doriane Gamba augmente le rythme cardiaque à vitesse grand V.

Numa en un mot ? Impressionnant !!!
Espérons seulement que leur animal totem reste dans son sommeil léthargique et qu’il ne surgisse pas du passé!

La complicité est extrême entre ces quatre musiciens, tout comme l’est d’ailleurs une forte et belle présence scénique. Le show est assuré. Ricardo Morgante, les yeux pétillants et sourire aux lèvres derrière son micro, s’adresse au public, debout ou agenouillé, il est partout à la fois. Il s’empare de sa Takamine lorsque la guitare le démange, se contorsionne devant Doriane amusée, ou fait face à ses deux compères respectivement à la basse et à la guitare électrique, comme pour une joute malicieuse et jubilatoire.

Guillaume Varache, présent à la basse en début de soirée avec le groupe Babayaga, fait que nous avons déjà l’impression de bien le connaitre car nous percevons en lui sa bienveillance, sa gentillesse et son entière disponibilité. Comment dire… le concernant, il suffit de lever les yeux au firmament dans la nuit céleste et se laisser guider par l’étoile du berger. Ce n’est qu’une image, mais elle correspond au personnage.

A nouveau, mais cette fois-ci ayant revêtu son habit de lumière, Guillaume nous fera une superbe démonstration de son jeu à la basse. Lui également, complice de tous les instants, le pied sur la batterie de Doriane, la main sur l’épaule de Riccardo ou au plus près de Mickael, comblera le public comme il se doit.

Les compositions s’enchaînent: ‘I want You There’, ‘My Little One, ‘Life Out The Box’, ‘I Went Too Far’. Côté guitare électrique, la Guild de Mickael Serra envoie quelques salves de skuds bien trempées accentuant la dominante du rock, tout en préservant ce côté folk à certains titres de quelques accords savamment dosés.

Doriane Gamba apprivoise le temps de sa maîtrise comme si ce dernier n’avait aucune emprise sur elle. Métronome derrière ses fûts, elle le ralentit ou l’accélère au gré de ses envies et du tempo. De plus, connaissant les facéties scéniques de ses trois compères, avec brio elle sait parfaitement les mener à la baguette.

Après ce dernier titre, ‘Out of Bounds’, nous serions bien restés encore quelques temps, même d’ailleurs jusqu’au bout de la nuit, scotchés pour écouter Numa, encore et encore. Nous le savons tous, cette chaleur excessive accentue la fatigue et les corps souffrent.
Mais sachez, Doriane, Mickael, Guillaume et Riccardo, nous vous comprenons et vous êtes totalement excusés, car avec toute cette énergie dépensée, vous avez donné le meilleur de vous- mêmes au public et nous vous en remercions très sincèrement.
Lorsque l’occasion se présentera nous nous ferons un plaisir de vous retrouver tous les quatre sur le devant d’une scène.

Voici la page Facebook officielle de Numa, ICI
N’hésitez pas à les encourager, ‘likez’ la page et suivez leurs actualités.

Cadeau pour vous, lecteurs assidus de Paris-Move, vous pourrez avec ce lien Soundcloud, écouter les titres joués durant cette soirée.
Pour écouter Numa c’est ICI

Pour cette première Nuit du Rock à Saint Léger en Yvelines, la salle aurait méritée d’être comble. Nous connaissons les impondérables, le pic de la canicule en ce 29 juin a fait que certaines personnes du village et des alentours ont préféré ce choix, non pas de s’enfermer dans une salle, mais d’aller profiter d’une température clémente sur les plages normandes. C’était également le départ en vacances des juilletistes, et la fête de la musique a battu son plein une semaine auparavant.

Vers 23 heures 30, nous prendrons un dernier verre en compagnie de Marc Bonin. Marc, personnage passionné et motivé, peut être fier et heureux d’avoir osé organiser cette première Nuit Du Rock. Pari tenu, pari réussi, car cette soirée a tenu toutes ses promesses tant au niveau de l’accueil, de l’organisation sans faille dans les moindres détails, le professionnalisme de la personne à la console de sonorisation, la possibilité de restauration sur place… et j’en passe.
Cette belle initiative est à prendre en exemple et devrait faire des émules pour que la musique puisse vivre dans les salles communales, ici ou ailleurs en milieu rural, un peu partout dans l’hexagone. Que vive la musique Live!

Reportage du premier groupe de cette Nuit du Rock à Saint Léger en Yvelines: Babayaga

Reportage du deuxième groupe de cette Nuit du Rock à Saint Léger en Yvelines: Purple Iceberg