Nuit du Rock à Saint Léger en Yvelines – Babayaga
Samedi 29 Juin 2019
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos: © Alain AJ-Blues
Lorsqu’une salle communale en milieu rural ouvre ses portes pour que vive la musique, loin des grandes salles emblématiques, réjouissons nous et disons le fièrement et sincèrement, c’est un évènement!
Saluons donc cette belle initiative que nous devons à Marc Bonin, organisateur de cette première Nuit du Rock dans le cadre de l’USY, Union Sportive des Yvelines, dans la maison du village de Saint Léger en Yvelines, commune située au coeur du massif forestier de Rambouillet.
Pour nous, ma compagne et moi, Saint Léger, c’est la porte d’à côté, nous venons en voisins, et en chemin et nous n’aurons même pas le temps de profiter de l’habitacle climatisé que déjà nous sommes arrivés.
En ce 29 juin 2019, la canicule sévit dans notre contrée. Avec insolence le thermomètre flirte avec les 34 degrés, mais avec bienveillance le meilleur accueil nous sera réservé. Car ici, en la demeure, dès l’ouverture des portes vers 19 heures, prônent sourires aux lèvres et dans l’ambiance règne la bonne humeur.
Nous venons régulièrement à Saint Léger, car soit dit en passant, nous avons en ce lieu un des meilleurs boulangers pâtissiers de toute la région. Ce soir, belle surprise, nous découvrons l’intérieur de la maison du village: la scène et cette belle salle pouvant accueillir environ 200 personnes.
Ce n’est que la première surprise, elle laissera place à d’autres, la découverte des trois groupes présents, Babayaga, Purple Iceberg et Numa, pour cette Nuit du Rock. Certes, ce sont de jeunes formations, mais avec de talentueux musiciens confirmés. A preuve, chacun des trois groupes jouera uniquement leur répertoire de compositions!
Peu après 20 heures, le quatuor Babayaga, originaire d’Île-de-France, prend place sur scène et ouvre les festivités pour nous immerger dans leur univers rock aux influences variées teintées de soul, trip-hop mélangeant groove et ambiances sombres.
Dès les premières compositions ‘Let it Out’, ‘Evil Twin’ et ‘Dead Wrong’ nous tombons sous le charme de cette belle voix féminine et combien envoutante, celle de Ivana Filipovic, la chanteuse de Babayaga. Cette dernière accompagnera également ses complices au tambourin le moment venu.
Guillaume Varache et Simon Guiganti, respectivement bassiste et guitariste de Babayaga, vont d’emblée ‘tomber la chemise’ car il fait très chaud dans le salle, et plus encore sous les spots, sur scène. Guillaume et Simon font partie des musiciens que non seulement nous écoutons mais également que nous regardons jouer, car tous deux sont fascinants. Guillaume esquissant quelques pas de danse, triturant les cordes de son instrument avec mimiques à l’appui, totalement dans son trip est non seulement un sorcier à la basse, mais également le ‘gardien du temple’ sur lequel ses complices peuvent totalement s’appuyer.
Simon est également impressionnant avec son jeu fin et racé ponctués de quelques envolées de riffs acérés, lui également à fond dans son trip de guitariste pour faire jouir et pleurer sa Stratocaster. Sans connaitre Simon, j’ai envie de dire qu’il y a du métier derrière.
Ces deux titres ‘Solo basse’ et ‘Solo guitare’ parlent d’eux mêmes, car ils laissent pleinement s’exprimer tout le talent de ces deux très bons musiciens que sont Guillaume Varache et Simon Guiganti.
Quand à Justin Molinario à la batterie, même si ce dernier a fait un peu de résistance avant de tomber le tee-shirt, il imitera ses deux compères de Babayaga, torse nu et en transe derrière les fûts, maître de ses baguettes pour quelques solos d’enfer.
Citons encore quelques unes des compositions jouées, ‘Dirty Boy’, ‘Moondance’, ‘Djinn’ et ‘Shades’ fortement applaudies par le public durant cette belle prestation de Babayaga.
Il est temps de faire une première pause autour d’une des tables installées dans le petit square ombragé sous les arbres, jouxtant la salle, pour se rafraichir et se restaurer. Deux personnes s’affairent autour de leurs crêpières pour satisfaire notre petite faim et côté bar, dans la salle, les boissons se tiennent au frais dans le réfrigérateur. Dans ce superbe cadre à quelques pas de nous, coule paisiblement la Vesgre, petite rivière qui prend sa source ici à Saint Léger dans les sous-bois de la forêt.
C’est ainsi que nous profitons de cette première pause avant la montée de Purple Iceberg que vous découvrirez dans le second reportage de cette Nuit du Rock à Saint Léger en Yvelines.