Reportage et photos: Frankie Bluesy Pfeiffer (Paris-Move & Blues Magazine) & Nathalie Nat Harrap (Blues Matters!)
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Ce 17 septembre 2009, c’est dans la salle du Triton que la chanteuse Nina Van Horn a fait vibrer l’âme des blueswomen auxquelles elle rend hommage au travers de son superbe album ‘Hell Of A Woman’, dont Paris-Move vous recommande également le bouquin, bourré d’anecdotes sur ces femmes qui ont forgé le blues au féminin. Un blues féminin que Nina Van Horn a dans la peau, en communion constante avec ces chanteuses dont elle interprète avec tendresse et délicatesse les chansons les plus féroces comme les plus douces.
Deux atouts majeurs ont permis à Nina de faire de cette soirée un grand moment de blues vivant, tel qu’on aime le vivre et le ressentir: la salle, tout d’abord, presque conçue pour un show intimiste et brûlant comme un tison ardent, avec sa scène si proche du public, et les musiciens ensuite. Les zikos qui accompagnent habituellement la diva au chapeau et au tatouage des Blues Brothers: Julien Audigier à la batterie, Fabien Saussaye aux claviers, Marten Ingle à la basse et le phénomène de la six cordes qu’est Mar Todani, à la guitare. Sans oublier quelques ‘guests’, dont deux brillants harmonicistes : Jean-Marc Hénaux et Pascal Mikaelian, avec fort belle contribution de ce dernier au bandonéon.
Ce qui fait la différence, avec Nina Van Horn, c’est que non seulement vous écoutez des chansons qui parlent des problèmes du racisme, de la condition féminine, de la sexualité à l’époque où être noir était déjà un problème, mais vous les ressentez et vous les vivez avec elle, car Nina n’est pas une chanteuse comme les autres. Habitée par ces chansons, en communion avec les chanteuses qui interprétaient avec toute leur âme ces cris du cœur, Nina Van Horn vous emporte avec elle pour ne plus vous lâcher pendant les deux heures et quelques de spectacle. Car un concert de Nina est plus qu’un concert, c’est un spectacle, celui du blues féminin. Un spectacle au cours duquel la chanteuse vous présente, vous commente les chansons, pour que vous puissiez encore mieux les ressentir, et les vivre.
Un spectacle intense dont vous ressortirez enthousiasmé, mais aussi secoué. Un spectacle que le CD vous fera revivre chaque fois que vous l’écouterez, car Nina ne s’oublie pas.
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