Jean Chartron et Eric Bibb en ‘live’ au Cabaret Sauvage

Reportage & Photos: Yann Charles – le 27 mai 2009
 
Grande première pour moi comme sans doute pour quelques autres spectateurs qui remplissent Le Cabaret Sauvage: voir enfin Eric Bibb en concert, surtout après lu les chroniques particulièrement bonnes sur son dernier double CD, le fameux ‘Live à FIP’.
 
En première partie, Jean Chartron est venu proposer son blues atypique, mélange de chansons en anglais et en français, dont les très belles ‘Appelle-moi’ ou ‘La Croisée des Chemins’, deux titres qui figurent sur son dernier opus, ‘Blues Bleus’ (chez Dixiefrog). Celui qui a commencé la guitare à l'âge de 10 ans, sans professeur, sans méthode, sans copain pour lui montrer les accords de base et qui a quelque part réinventé l'instrument à sa façon, a charmé et conquis un public qui était venu pour ‘le’ Bibb.
 
Arrivé seul sur les planches, Eric Bibb a commencé comme l’espéraient et l’attendaient de nombreux spectateurs, en maître du blues acoustique, avant d’être rejoint par un premier invité, Didier Malherbe, puis par ses musiciens : Trevor Hutchinson à la double basse, Larry Crockett à la batterie et Staffan Astner à la guitare. Un trio avec lesquels Eric Bibb a enregistré le fameux double CD ‘Live à FIP’ et qui démontre qu’il est non seulement en phase avec Eric Bibb, mais en totale harmonie avec lui.
 
Les titres alignés sonnent tous merveilleusement bien, du magistral ‘Diamond Days ‘ aux incontournables ‘Connected’ et ‘Destiny Blues. Le public est comme emporté par la vague bleue qui submerge Le Cabaret Sauvage, en communion avec un toujours aussi charismatique et souriant Eric Bibb qui comme à son habitude, présente ou commente ses chansons.
 
Second invité de la soirée, Amar Sundy a pris place sur scène comme s’il avait toujours fait partie d’un duo qui aurait fort bien pu exister en tant que tel, le duo ‘Bibb-Sundy’. Prince Touareg de la six cordes, Amar Sundy fait gémir sa guitare, la faisant vibrer comme personne sur ‘Don’t Ever Let Nobody Drag Your Spirit Down’, et recueillant une longue ovation à la fin de ce titre.
 
La suite des chansons proposées, de ‘For You’ à ‘Connected’, en passant par ‘Pockets’ et ‘Needed Time’, transforme la salle du Cabaret Sauvage en Cabaret Bleu électrique, en volcan rageur dont la plus intense, la plus belle et la plus forte des éruptions est le très attendu ‘In My Father’s House’, chanson qui sublime le blues. Une chanson que vous pouvez retrouver sur l’excellent ‘Live à FIP’.
 
 
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