‘BPB Day’: le Blues Power Band a cherché Zee au Club Med World

Bluesmen novateurs jusqu’à l’extrême avec leur album-concept ‘Zee’ qui se présentait ni plus ni moins comme le premier véritable ‘opéra-blues’, le Blues Power Band jouait gros en ce samedi 6 juin 2009 en proposant d’interpréter sur la scène du Club Med World l’intégralité de leur album, accompagné pour cet événement par non seulement des cordes, des cuivres, des invités, mais aussi par les filles du Cabaret des Filles de Joies.
 
Malgré quelques absences pour cause de calendrier bien rempli pour eux (et l’on ne peut que s’en réjouir par ces temps si moroses), Fred Chapellier et Juliette Dragon notamment, beaucoup d’invités nous firent la surprise de répondre présent pour ce show et de participer à cette quête de Zee, véritable quête du Graal pour un groupe au potentiel énorme et dont chaque apparition sur scène confirme l’indiscutable niveau ‘international’ atteint par les Beep’s.
 
Histoire de faire monter la sauce, et la pression, c’est Miliana qui ouvrait, en première partie. Accompagnée d’un volcanique Lau Cochini à la guitare et d’une rythmique bien carrée avec Elise Blanchard à la basse et Rémi Sanna à la batterie, la chanteuse-guitariste démontra combien son passage à Taratata et son hit ‘Who’s Guilty’ ne doivent rien au hasard car le talent est là, et bien là. Un talent incontestable et qui s’exprimera une fois de plus, fin juin, sur la scène de Solidays, devant plusieurs milliers de spectateurs.
 
Talentueux, généreux, les Beep’s le sont, sans limites: accueil à l’entrée du Club Med World assuré par les filles du Cabaret des Filles de Joies, accueil en salle, tout est fait pour que chaque personne venu constituer le public d’un soir soit accueilli comme un membre de la famille venu aider les Beep’s à chercher Zee.
 
Les écrans géants s’allument et les batteries de caméra disposées de tous côtés annoncent l’arrivée des Beeps’s tandis que la voix ‘off’ de Juliette Dragon annonce la longue quête, celle qui durera toute la soirée, celle de ‘Zee’.
 
Coup de chaleur immédiat, instantané, avec ‘100°F’ que le Blues Power Band enchaîne avec ‘New Truck’. Les guitares sont saignantes et la rythmique perforante. Vous ne voyez pas passer le ‘new truck’, vous le sentez passer: il vous roule dessus et ne vous laisse surtout pas dans le fossé car il vous emporte, vous emmène, vous arrache, sans même vous donner droit à la parole. Hé oui, ‘Shoot, Shoot, Don’t Talk!’.
Les cuivres sont étincelants et font briller sur scène tous ces arrangements qui rendent le disque si lumineux. Explosifs pendant les concerts au Réservoir par une formation BPB sans cordes ni cuivres, les mêmes titres trouvent au Club Med World un autre éclairage, une autre dimension, celle des giga-concerts donnés par Prince, ou les Stones.
 
Et c’est à la manière des grands groupes qui ouvrent leur scène aux guests les plus fameux que le BPB accueille Freddy Miller et Jean-Marc Henaux, la voix et l’harmonica de ‘Shake Your Hips! pour les accompagner sur ‘Missing’, avec Miliana et Alexx aux chœurs, excusez du peu, avant que Bannish ne reprenne le titre ‘fil rouge’ de ce blues-concept qu’est Zee, ‘What’s Up Buddy ? (Zee I Miss You So)’.
 
La suite de la quête de Zee sera une course éperdue aux quatre coins du globe, une course effrénée puisqu’elle entraînera les Beep’s de Londres à Paris, jusqu’à la cité oubliée de Tchoga Zambil puis sur la planète Mars. Une course folle qui transformera la salle du Club Med World en ‘Zee-univers’.
 
Un fougueux ‘A Woman Of Action’ succède à un voluptueux ‘Riding With Jane’ avant que Bannish ne reprenne le fil rouge, éternel, de la quête, avec ‘What’s Up Buddy ? (Went To The Marquee)’. Peine perdue et toujours pas de Zee, comme le confirme la voix ‘off’ de Juliette Dragon.
 
Un French Cancan plus tard et voilà Bannish qui chante en français, puisqu’on traverse Pigalle, les Puces, et qu’on emprunte les petites rues de la capitale avant de voir débarquer Nina Van Horn pour assurer la relève sur ‘The More I Think’. Duel, duo, on ne sait plus tant l’énergie déborde de partout. La scène du Club Med World s’embrase sous le feu des deux guitaristes et les rockeurs présents dans la salle en redemandent, comme si le son du Blues Power Band avait réussi la fusion parfaite, celle tant recherchée du blues et du rock, celle des métaux les plus anciens et les plus purs, celle des lumières les plus étincelantes: bleu d’un côté et rouge de l’autre.
 
Après un ‘Let’s Rock’ en acier trempé, Paco déposera sa guitare et nous emportera vers le Brésil tandis que Bathus, à son tour, quittera sa batterie pour nous emmener à La Réunion. Séquence charme dont les rythmes exotiques feront onduler les hanches de belles jeune filles avant que Bannish ne relance la quête de Zee sur un ‘What’s Up Buddy ? (Cosa I Lé Zi ?)’ et que le groupe ne lance l’intro à la Led Zeppelin de l’un des hits de cette quête, ‘Tchoga Zambil’. Un titre qui vaut à lui seul bon nombre d’albums de rock et de blues électrique que l’on tente de vous refiler, que ce soit en magasin, via le net ou sous le manteau. Un titre qui deviendra à lui seul une référence, si ce n’est ‘la’ référence du style électro-blues de ce nouveau siècle. Un titre qui vous arrache le string et vous met à nu devant la glace, un titre qui vous propulse dans un autre univers sonore, celui des grands, des monstres, des incontournables comme des inclassables, des vénérés comme des bannis, des médaillés comme des maudits. Un titre qui vous décalque et qui vous fait comprendre que décidément, oui, tout vient de là, tout vient du blues,…et que tout convient au Blues (Power Band).
 
Après un passage sur Mars, on prolonge la quête, encore, toujours, par ‘Aftershock’ et ‘Below’, avant l’autre grand, très grand titre du BPB, ‘The End…’, un morceau volcanique qui permet à nouveau à Papygratteux de faire son show et d’envoyer riff après riff, scud après scud, propulsé sur le devant de la scène du Club Med World par une rythmique impressionnante, perforante, éclatante et que bon nombre de lead guitaristes aimeraient bien avoir dans leur dos. Une rythmique lancée à fond les manettes et qui poussera encore la cadence sur ‘Back In Town’ puis ‘Making Love Is Good For You’ avant de terminer en roue libre tandis que Bannish, les bras en croix, ne vienne conclure sur ‘My Babe’.
 
Impensable. Il aurait été impensable de laisser repartir le Blues Power Band sans l’avoir entendu à nouveau et c’est sous une véritable ovation et après avoir salué le public du Club Med World que le BPB démarrera son premier rappel (hé oui, car il y en eut deux!) pied au plancher, avec un ‘Gimme Shelter’ survitaminé que les Stones des années 2000 n’auraient pas renié pour un gramme de ‘Brown Sugar’, suivi d’un ‘Somebody’ débridé sur lequel l’ensemble des invités viendra rejoindre les Beep’s sur scène.
 
Mais il était dit que cette soirée-là resterait gravée dans les toutes les mémoires car après une seconde et très longue ovation la totalité des artistes, filles du Cabaret des Filles de Joies comprises, réinvestit la scène du Club Med World pour reprendre en chœur et avec cœur ‘Somebody Won’t Talk’ tandis que sur les écrans géants défilent les nombreux partenaires (dont Paris-Move) ayant soutenu les Beep’s pour que cette quête puisse être réalisée.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
 
 
Ils ont dit:
 «Zee est un album étonnant. Etonnant par la qualité des chansons proposées, étonnant par la qualité de l’enregistrement et du mixage, étonnant par l’exceptionnelle qualité du livret et du packaging.»
Blake Powell – Directeur Général du label Note Music (UK)
 
«Le concert des BPB au Club Med World ? Un show de très grande qualité, très pro, et qui mériterait d’être proposé en Angleterre.»
Nathalie ‘Nat’ Harrap – Blues Matters (UK)
 
A consulter:
Site de Miliana: 
 
Sites de Blues Power Band :