Un ‘nouveau matin’ pour le Blues Power Band
Concert du Blues Power Band au New Morning, Paris.
Le 16 décembre 2009
Reportage et photos : Frankie Bluesy Pfeiffer
C’est un 16 décembre de l’an 2009 que le Blues Power Band s’est une nouvelle fois lancé à la recherche de Zee, au cœur de Paris, sur la scène du New Morning. Un New dédié corps et âme à la quête insensée d’une Zee introuvable et que les Beeps cherchent pourtant en avalant les bornes par centaines, du Réservoir à Cognac, du Club Med World à Rock en Stock, sur des scènes officielles comme en off, incapables de se contenter d’une rumeur, d’un ‘peut être’, car avec le Blues Power Band c’est désormais le pied à fond sur l’accélérateur, et au diable les radars sur cette autoroute de la zik qui ne demande qu’à voir débouler des ‘trucks’ conduits par ces enragés du BPB. Jusqu’à ce nom de code de 5 lettres qui fait frissonner dans le business, MIDEM.
Mais avant le MIDEM, c’est la mythique salle du New Morning qui accueille en ce 16 décembre 2009 le groupe au blues peinturluré de rock, façon iroquois sur le sentier de la guerre. Sauf que les Beeps, y sont pas en guerre, mais en quête. Et leur Graal à eux, il se nomme Zee. Le genre de prénom qu’on se grave sur le bras, le dos, la poitrine, histoire de l’avoir toujours près du cœur, le vrai, celui que Zee vous déchire comme un ticket de métro usagé, avant de filer.
En quêteur (z’avez noté le zeux de mots, hein ?) insatiable, Bannish fait vibrer les murs du New tandis que les deux guitaristes de service, les duettistes Paco et ‘Papygratteux’ Régis, assènent à une salle bourrée à craquer accords et riffs assassins.
On ne vous fera pas l’inventaire des titres de cette quête, car la magie de cette aventure musicale interprétée sous forme d’opéra-blues, le premier du nom, et je ne m’excuse pas d’insister, se doit d’être écoutée comme un seul et unique moment de zik.
A l’instar des références que furent (et sont toujours!!!) ‘Tommy’ des Who et ‘Ziggy Stardust’ de David Bowie, ‘Zee’ sera, n’en déplaise à certains mauvais coucheurs qui se croient autorisés à juger alors que ces braves crétins n’ont jamais tenu une six cordes ou des baguettes (de batterie, pas pour bouffer du riz) entre les mains, l’album référence de ce qui s’est fait de novateur en blues au début de ce 21ème millénaire et, j’insiste, le premier opéra-blues. Et pas que français, non, mondial. Rien que pour ça, respect, messieurs des Beeps!
Mais il était écrit que cette quête du 16 décembre 2009 ne serait pas une quête de tout repos, même si, comme d’hab’, les Beeps avaient sorti leur tout nouveau Trucks, avec des chromes rutilants comme pas possible.
C’est tout d’abord Yann, chanteur-harmoniciste des Cotton Belly’s ovationnés en première partie de cette soirée, qui rejoint le Blues Power Band avant que Greg Szlap ne lui succède. ‘Le’ Greg du Johnny-tour, ‘le’ musicien aussi sympa que talentueux, l’harmoniciste dont on attend avec impatience le concert au Café de la Danse. Un Greg toujours aussi radieux et play boy, tout de noir vêtu.
C’est finalement l’homme à la Telecaster, guitariste aussi redouté qu’admiré, Fred Chapelier, qui va venir ferrailler avec ‘Papygratteux’ pour un final d’anthologie. J’en connais, qui, après avoir vu jouer le Fred en ont posé leur gratte et ont arrêté la six cordes. Y’a, comme ça, des mecs bourrés de talent qui vous jouent de la guitare façon cool-cool et ‘c’est vachement simple’ que je comprends pourquoi certains crient à l’injustice. Un final que l’on espère revoir très vite, quel qu’en soit le prix, dans le DVD qui retracera la quête de Zee, et notamment celle du New Morning.
Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Xroads Magazine (Fr), Blues Matters (UK), Classic Rock (UK), BluesWax (USA) & Blues Blast Magazine (USA)
A consulter également:
Blues Power Band