Deux soirs de suite, Bjorn Berge, le bluesman norvégien à la carrure d’haltérophile aussi impressionnante que ses tatouages et son toucher de guitare, nous a offert au Sunset un concert de très haute volée.
Dans l’un des clubs parisiens sans doute les mieux adaptés à ce type de prestations semi-intimistes (et la qualité du son, sincèrement, est excellente !), Bjorn Berge a su gagner le public en le faisant vibrer au rythme fou de ses chansons, glissant ici et là quelques ballades, histoire de bien faire sentir aux amateurs présents qu’il sait donner dans le tendre et le sensible autant que dans l’intense et l’endiablé.
Adepte du finger picking et du slide stick sur guitares 12 cordes comme sur 6 cordes, Bjorn Berge a semblé durant ces deux soirées être en connexion permanente avec les vieux bluesmen noirs, tels Robert Johnson, insufflant à leur jeu de guitare une patate incroyable.
Et comme le public adhéra sans hésiter au show du viking, il en rajouta un peu plus, interprétant avec beaucoup d’humour la ’13 Question Method’ du bon vieux Chuck Berry, puis expliquant et démontrant comment à lui seul il pouvait remplacer un groupe entier, batterie comprise.
A l’applaudimètre il fut l’un des artistes les plus ovationnés de tous ceux que nous avons vu jouer dans cette cave parisienne, signe que le blues-viking est aussi envahisseur que le furent ses ancêtres venus du grand nord.
Et à tous ceux qui n’ont pu être présents ces 8 et 9 mars au Sunset, Paris-Move recommande vivement son dernier opus, ‘Live in Europe’ (dispo chez Dixiefrog), avec en bonus dans le très beau digipack proposé par ce label, un DVD.
Frankie Bluesy Pfeiffer
Bjorn Berge