ALCATRAZ 2018 – Day 2 – SATYRICON

Reportage: Jacky Moutaillier pour PARIS-MOVE
Photos: © Jacky Moutaillier
ALCATRAZ 2018, les 10, 11 et 12 août 2018 à Courtrais, Belgique

Sous le chapiteau (le fameux “swamp” de ce ALCATRAZ Fest) c’est au tour de SATYRICON de finir cette seconde journée de festival avec une bonne heure de show. A l’instar de DIMMU BORGIR qui les précédés sur la main stage (“la prison”), SATYRICON est aussi une formation de black metal made in Norway. Mais la similitude avec DIMMU BORGIR s’arrête en grande partie là, car SATYRICON propose un autre registre de metal, qui verse plutôt vers le satanisme.
Pas étonnant donc qu’une ambiance macabre et glaciale règne sur scène…

En ce qui concerne la déco, c’est limite messe noire… Salué par le public du festival, le chanteur Satyr ne va pas hésiter a faire participer le public et le faire chanter sur pas mal de titres, comme sur “Midnight Serpent”, qui est le titre du début du show. Présence et charisme black metal alliés à une voix puissante et noire, preque terrifiante, sont les atouts du bonhomme, qui en impose.

Le son est très bon… et je dirais même parfait. Dommage que les éclairages à contre-jour vont pénaliser le résultat des images de cette soirée, mais c’était sans doute voulu par le groupe, histoire que les musiciens et le chanteur restent plongés dans une dark side, côté public… et donc pour photographes presse aussi.

Les festivaliers le savent, le nom de cette formation fait référence au “SATYRICON”, roman satirique écrit en latin et attribué, sans certitude absolue, à Pétrone. Un roman considéré comme l’un des premiers de la littérature mondiale, mêlant latin classique et vulgaire, qui raconte les aventures, dans une Rome totalement décadente, de deux jeunes gens (dont l’un a été frappé d’impuissance par le dieu Priape) et du jeune amant de l’un des deux. Tous trois étant décrits comme de jeunes marginaux, objets de la violence de la société et des femmes. Par la description de la décadence et de la vie en marge d’une société décadente, l’auteur témoigne de la déshérence de la jeunesse romaine, en proie à la violence et à la duplicité. Un sujet de société que ce groupe s’est approprié, reprenant déjà à son compte le titre du roman, SATYRICON.

Je vous rappelle qu’en 1996, leur album “Nemesis Divina” avait fait l’effet d’une bombe dans le milieu du black metal. Une super production, un album au son encore plus metal, des mélodies jouées au synthétiseur et mêlés aux riffs de guitares avaient propulsé cet album dans la cour des grands! D’ailleurs le titre “Mother North”, considéré comme l’un des hymnes du black metal, figure sur cet album que je vous conseille tout particulièrement!

Après pareil show et pareille journée les festivaliers de cette édition 2018 du ALCATRAZ Festival sont ravis. Epuisés mais ravis!

En ce qui me concerne, je ne vais pas vous cacher je suis également ravi, mais également épuisé par cette rude journée qui m’a vu aller du “swamp” à “la prison” avec tout mon matos de photographe (et mon carnet de notes, pour rédiger ensuite mes Live reports). Je file a l’hôtel en quatrième vitesse, car le Jacky n’a plus 20 ans et il faut savoir être sage, de temps en temps, car demain c’est le dernier jour du festival et il faudra être en pleine forme. D’ailleurs nous sommes prévenus que l’ordre de passage des groupes a été modifié. Demain sera un autre jour, me dis-je, en black metal philosophe…

Site web de STYRICON: ICI

Retrouvez en fin de chaque Live report les liens pour relire tous les autres Live reports de ce ALCAZAR 2018 et revoir les photos des autres groupes déjà mises en ligne!