Blues, World Music

Vous voulez des cuivres et vous désirez que cela groove ? Avec cet opus de ZOZOPHONIC ORCHESTRA vous allez être servis jusqu’à satiété ! Il faut dire qu’en matière de musique, le Manouche Fournier en connait un rayon. Parti aux Etats Unis pour emmagasiner des informations en vue de rédiger une thèse autour de la construction de l’identité noire-américaine à travers le Blues et le Jazz, il décide finalement de renoncer à ses recherches pour se consacrer entièrement à la musique. De retour en France il fonde son groupe, le Zozophonic Orchestra. Et les loulous décident de se revendiquer du Blues agricole urbain au vu des influences et autres informations collectées par le leader, M. Fournier chante et joue de la Lap Steel National Steel guitare et autour de lui, il a agrégé Jean Joly à la batterie et aux percussions, Etienne Kermarc à la basse, Fred Gardette aux saxophones alto et baryton, Jean Crozat au trombone et au sousaphone et Nicolas Frache à la guitare, sans oublier les invités : Rémi Gaudillat à la trompette et Jordi Tisserand dans les chœurs. Dans ce BAU, “Blues Agricole Urbain”, on retrouve bien des réminiscences blues, du Funk, du Hip Hop, du folk et des emprunts au Jazz afro, avec quelques sonorités garages en prime. Apports de samples superposant textes du cru et thèmes de Jazz arrangé ainsi que mélodies et harmonies de vieux Blues des années des années 1920 font de l’ensemble jammé une galette riche de morceaux divers, variés, inétiquetables et de très grande qualité. Les 10 titres sont signés souvent Manouche Fournier, mais figurent également Willie Dixon, Robert Johnson et Alex McMurray. On sent intuitivement que les zycos du ZOZOPHONIC ORCHESTRA ont tous été de brillants élèves de l’école du Jazz et qu’ils ont réussi à s’en affranchir pour nous proposer un jambalaya sonore aux saveurs exquises. Un très bon album, indiscutablement.
.
Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
.