Blues |
J’écris pour valider un bon, très bon travail, mais vous comprendrez vite que cet album ne m’a pas emballé. Il y a certes onze bons morceaux et les musiciens sont loin d’être des manchots, mais cela ne suffit pas pour m’enflammer. Le Zac, qui nous avait habitué à mieux, se la joue crooner dans ‘Miss American Girl’ et cela ressemble plus à une énumération d’Etats avec leur capitale fédérale respective plutôt qu’à un bon blues de derrière les fagots.
En multi instrumentiste averti, Zac joue de la guitare, de la basse, use des claviers et tape sur la batterie. Il est néanmoins entouré d’un batteur attitré qui chante, lui aussi, d’un claviériste, Corey Lacy, qui chante également, et d’un bassiste, Buthel. Les tracks ‘Blue Pill Thrill’ et ‘Running From The Devil’ sont de très bonne facture! Cela commence même à groover grave. Certains guests sont de la partie, comme le claviériste Christopher Troy et trois batteurs, Ralph Forrest, Christopher Troy (encore lui) et Lavell Jones, deux guitaristes, BR Million et Gregg Wright, et un bassiste, James Strong. Les compositions sont collectives mais il est impossible de savoir qui excelle sur tel ou tel riff ou sur tel ou tel solo, ce n’est précisé ou mentionné nulle part. Et vu le nombre d’invités et donc de musiciens réunis sur cet opus, c’est un peu dommage, car nous écoutons dans l’inconnu. Dommage, d’autant que certains titres trop travaillés frisent le sirupeux du dimanche après midi, comme ‘Grandma’s Prayer’, par exemple, et qu’il aurait été préférable de les laisser dans les tiroirs.
Un disque trop bien léché, à mon goût, et qui ne sera pas mon disque de chevet!