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En apprenant que James Williams, le guitariste multi instrumentiste leader de cette formation clame d’entrée ‘Vous avez toujours entendu parler du pouvoir de guérison par la musique. Cet album résume et correspond à beaucoup d’épreuves et tribulations de ma vie. C’est l’album que j’ai attendu de faire toute ma vie.’, on enfourne la galette et on monte les potards à fond car la galette doit s’avérer majestueuse, mystique.
Dès les premières notes de guitare qui s’envolent sur fond de claviers, le ton est donné sur ce premier titre au titre évocateur, ‘Terrified’. Le lascar ne renie rien de son passé de métalleux et après la mise sur orbite initiale, on plonge direct dans un univers où voix et guitares s’embrasent sur fond de brasier incandescent composé de basse rugissantes et de batteries explosives.
Et sur les huit titres chantés de l’album, ce ne sont pas moins de deux chanteurs, Brian Dixon et David Crocker, qui alternent pour faire vibrer paroles mystiques et psaumes de métal néo-classique. Avec eux on frôle le monde de Dio et Tate, on flirte avec l’univers de LaBrie et de Halford. Les déclarations en finesse seront pour un autre jour car les deux lascars ont de quoi faire vibrer les entrailles de la terre. Et sans retenue aucune.
Pris dans le tourbillon de la création, James Williams s’offre même eux instrumentaux, dont un qui donne son titre à l’opus, ‘The Epiphany (Opus Benedictus Interlude)’ et un ‘Never Forgotten’ qui clôture cette galette qui sent le souffre.
Bien entendu, le garçon ne pouvant tout jouer sur scène, il nous jure ses grands dieux qu’il sera épaulé par Matt Bowers aux claviers, Jesse Gallegos à la basse et Corbett Tucker aux drums, avec encore et toujours Brian Dixon aux vocaux. Espérons juste que David Crocker nous fera quelques apparitions en ‘special guest’, histoire de remonter les horloges du temps et de nous faire vibrer les titres de cet opus en ‘live’.
Aux dires de James Willimas, il lui aura fallu deux années de labeur et quinze titres jetés à la poubelle avant que ‘The Epiphany’ ne devienne l’objet de culte que James considère comme étant l’album pour lequel il a attendu toute sa vie.
A preuve, il vous fera vibrer sur ‘I’ll find the Truth’, comme s’il ne pouvait concevoir que lui s’en est sorti, et pas vous. L’homme vous montre le chemin, guitare au bras, tel un sceptre que vous devez honorer sur ‘In the Heavens’. Et une fois que vous aurez plongé dans cet univers metal rock aux reliefs insoupçonnés, vous ferez comme James, vous volerez sur ‘I will fly’ avant d’aller affronter les troubles et répugnants ‘Angles of War’.
Mélange de Hendrix ayant été perfusé avec du Bach, James Williams est de la race des seigneurs métalleux qui font sortir leur rock de l’antre dans lequel certains médias s’épuisent à l’enfermer. C’est costaud, indestructible, magique et classique à la fois. C’est puissant, détonnant et explosif, c’est jouissif et cela vous colle une pêche d’enfer. De quoi vous faire vivre un orgasme mystique insoupçonné.