Americana |
Willie Nelson ou “Voici la sagesse qui vient, après 74 ans passés dans l’industrie du disque”…
Avant de faire le tour de ce nouvel album qui, de notre point de vue, est sans doute un des meilleurs que Willie Nelson ait produit (celui-ci est le… 66ème!), il faut rappeler que le personnage, comme sa musique, est inclassable. Au mieux nous parlerons de country/americana, sur des textes en apparence légers mais qui marquent chaque génération depuis… “And Then I Wrote” en 1962. Un personnage dont la filmographie est également impressionnante depuis “The Electric Horseman” en 1979, avec une présence dans 45 films, jouant notamment son propre rôle dans plusieurs d’entre eux.
Bref, un monument qui, toujours avec le sourire, parle dans “Last Man Standing”, de la perte de ses illusions sur le monde qui l’entoure.
Dans la chanson “Ready to roar” on entend du western-swing façon Bob Wills, (je croyais au début entendre une reprise de “Ida Red”).
Willie Nelson
pense à la mort, mais il n’est pas prêt a partir: le ciel est fermé, et l’enfer est plein à craquer, donc il restera où il est… (“Heaven is Closed”). En fait, le ciel a pris un avion pour la Californie, et l’enfer est resté chez lui, pour qu’il ne sente pas seul.
Willie Nelson donne son point de vue sur des sujets variés: “Bad breath is better than no breath at all” (la mauvaise haleine c’est mieux que pas d’haleine du tout), pour toutes les raisons qu’on pourrait imaginer…
De plus, le Papy de l’Americana est devenu étranger chez lui: dans “Me and You,” il allume la télévision et il se rend compte qu’il ne sent plus chez lui dans son propre pays (ce en quoi, nous autres français pouvons également le dire de notre pays, qui nous fait chaque jour un peu plus honte). Il ne reconnait plus ses propres amis, et là encore, nous partageons ce sentiment… “the world has gone out of its mind except for me and you” (le monde a perdu la tête, sauf toi et moi).
Willie Nelson sait tout faire, lui, Willie le Boss aux 66 albums. Il nous fait rire, il nous fait réfléchir, et il nous fait pleurer… Et je le dis sans hésiter, droit dans les yeux: si tu arrives à écouter “Something you get through” sans larmes qui inondent tes yeux, il se peut que tu aies une pierre dans ta poitrine, à la place du cœur.
Car le choc que procure ce titre est comme un tsunami émotionnel. Et Frankie, notre rédacteur en chef, qui a écouté presque cent fois cet album en vinyl, peut vous assurer que personne ne peut rester insensible à ce que transmet le grand Willie au travers de ce titre.
Au final, Willie se demande aussi pourquoi il a vécu plus longtemps que ses amis “Waylon, Ray, Merle et ol’ Norro,” qui étaient aussi “speed” que lui, mais cela ne le gêne pas plus que ça…
“Last Man Standing” a été réalisé de main de maître par Buddy Cannon, qui a su moderniser le style de Willie sans le massacrer, le rendant même par moment plus rock que jamais. Il faut dire que Buddy est un expert qui a travaillé pour de bien prestigieux artistes comme Merle Haggard, par exemple.
“Last Man Standing”, de Willie Nelson, un album INDISPENSABLE à vous procurer en CD ou en vinyle, ou les deux!
Ilene Martinez & Thierry DocMac
Bayou Blue Radio – Paris-Move
“Last Man Standing” Track list – Standard edition:
1. “Last Man Standing” 2:59
2. “Don’t Tell Noah” 2:28
3. “Bad Breath” 3:03
4. “Me and You” 2:50
5. “Something You Get Through” 3:52
6. “Ready to Roar” 2:35
7. “Heaven Is Closed” 3:16
8. “I Ain’t Got Nothin’” 3:00
9. “She Made My Day” 2:43
10. “I’ll Try to Do Better Next Time” 2:59
11. “Very Far to Crawl” 3:48
Total length: 33:34
“Last Man Standing” Track list – Cracker Barrel “deluxe edition”:
12. “The Front Row” 2:40
13. “Who’ll Buy My Memories” 3:17
14. “Summer of Roses”/”December Day” 3:49
Total length: 43:21
Page Facebook officielle de Willie Nelson: ICI