Rock

Vulcain, le dieu du feu, des forgerons et du rock incendiaire est de retour après douze années d’absence, de purgatoire même, diront certains, avec la même énergie et la même foi que celles qu’ils avaient dans les années 80, années au cours desquelles le combo de frenchies était considéré comme le Motörhead français. Une absence de douze ans que la formation annonça à sa manière, avec son opus ‘Stoppe la Machine’, en 1998, laissant ces ‘fils de Lucifer’ orphelins, et leur public aussi.

Mais il était écrit quelque part que les frangins Puzzio, Daniel et Vincent, n’allaient pas laisser silencieuse trop longtemps la forge de Vulcain. Même rageuse pensée pour le cogneur de service, Marc Varez, qui s’en était allé renverser des montagnes avec Blackstone, produisant au passage l’album de Vellocet, histoire de rester maître forgeron, comme du temps de Vulcain.
Un Vulcain que le trio décida donc de reformer en 2010, faisant un passage remarqué et enflammé au Hellfest avant de donner un concert titanesque au Trabendo. De quoi proposer chez XIII bis Records un CD et un DVD qui non seulement ravira les inconditionnels mais fera découvrir à beaucoup d’autres le talent de ces maîtres-forgerons.

Dès les premières notes, vous êtes plongé dans la forge et la chaleur vous envahit de partout. Daniel Puzzio à la guitare et au chant, Vincent Puzzio à la basse et Marc Varez à la batterie nous immergent direct dans le meilleur des années metal-rock 80. Les mecs ont vu passer les années mais leur musique n’a pris une ride et tout sonne aussi rageur qu’avant. Avant est devenu maintenant et Vulcain fait résonner sa forge comme s’il avait toujours eu vingt ans.
C’est de l’énergie brute et sans failles, épidermique et frénétique. Ca pète le feu et cela vous renvoie à une époque où ‘Blueberry Blues’ était votre porte-drapeau, votre étendard, votre hymne de vie. Ha que oui que vous étiez ‘Le King’ et que vous aussi saviez forger l’acier, seul dans votre chambre, avec ce foutu balai comme manche de gratte, ou ces casseroles comme fûts de combat. Vous bondissiez sur le lit en criant ‘Fuck the Police’ avant de courir dans le métro en braillant ‘Rock and Roll Secours’.

Sur ‘Richard’, la silhouette déglinguée et l’harmonica de Ian Kent apportent la touche soft indispensable pour mieux rallumer l’incendie par la suite. Un Ian Kent dont on attend avec impatience le prochain opus, d’ailleurs…
Autre invité de marque, Didier Lohezic vient rejoindre le trio infernal sur le redoutable ‘Digue du cul’, morceau qui terminait depuis toujours les concerts de Vulcain.

Le CD avalé et pas encore digéré, on se précipite sur le DVD qui reprend quasi les mêmes titres mais qui vous offre en plus, hé oui, pas mal de pépites: les titres ‘Pile ou Face’, ‘En retard’, ‘Black Silex’ et ‘Le Fils de Lucifer’, mais aussi leur adaptation de ‘We Are The Road Crew’ de Motörhead, sans oublier des extraits de leur passage très remarqué au Hellfest 2010, un ‘making of’ du concert du Trabendo et deux clips. De quoi rendre le DVD aussi indispensable que le CD et vous faire investir, si ce n’est pas déjà fait, dans un ensemble home cinéma digne de la qualité de ce que vous propose XIII bis Records.

Y’a des jours, comme ça, où on a envie d’ouvrir en grand les fenêtres et de gueuler ‘Fuck the Police’ avant de courir dans le métro en braillant ‘Rock and Roll Secours’. Putain, Vulcain serait-il enfin de retour…? Y’a des absents, comme ça, qui s’avèrent irremplaçables.

Et puisque l’événement est de taille, voici, en Bonus, quelques photos de ce fameux concert au Trabendo. Hé oui, y’a des jours, comme ça, où on a envie d’ouvrir en grand les fenêtres et de gueuler ‘Fuck the Police’ avant de courir dans le métro en braillant ‘Rock and Roll Secours’.