| Smooth Jazz |
Vient de paraitre le nouvel album de cet excellent saxophoniste que j’écoute depuis son premier album et qui a su très rapidement imposer sa marque dans le c prive des grands artistes de smoothjazz. Après avoir explosé sur la scène en 2010 avec son premier album indépendant acclamé par la critique, *North End Soul*, à l’âge de 17 ans, Vincent était déjà un interprète expérimenté, développant une sorte de culte dans son État natal du Connecticut durant ses années de lycée avec son captivant one-man-show. Cette base de fans a grandi de manière exponentielle à travers les États-Unis et classe dans le Top 15 du Billboard, “It Is What It Is”.
On pouvait donc s’attendre a un album d’exception, ce qui est le cas des compositions luxuriante, donnant a son saxophone le premier rôle, le rendant acteur pour nous embarquer sur les dix pistes de ce nouvel album, Escape with Me, qui sonne comme une invitation à aller à ses concerts pour découvrir ses dernières créations, et franchement ca fait rêver, d’autant que le dernier titre, Free, est gratifié par la présence de l’excellente chanteuse Lindsay Weber dont on espère bien un nouvel album, prochainement…
Au fil des années, Vincent Ingala a peaufiné son style, il y a toujours quelque part dans les rythmiques une notion latino, assez indéfinissable qui lui permet justement de moduler ses lignes mélodiques, et pour ceux d’entre vous qui connaissent sa carrière qui a débuté il y a 11 ans, vous constaterez que son évolution dans les compositions et arrangements est assez radicale, depuis bien des années Vincent tant vers une forme de production de ce format, et je penses sincèrement que désormais il est arrivé au bout de cette forme de création, après un album comme celui-ci, je pense que cet artiste n’a plus rien a prouver et peut se permettre de partir dans toutes les directions. La capacité unique de Vincent à la fois électriser les fans et se connecter émotionnellement avec eux en a fait l’un des artistes les plus populaires en tournée dans le genre. Il capte le public et le fait participer à une expérience musicale exaltante, comblant l’écart entre la musique de la collection de R&B, funk et soul de son père (dans laquelle Vincent a grandi) et ses propres grooves raffinés, ses lignes de cuivres impeccablement exécutées et ses mélodies imprégnées de cuivres. Tout comme il joue de tous les instruments sur ses albums autoproduits, il mène son groupe explosif en offrant au public un spectacle bien équilibré entre saxophone, guitare, batterie et chant.
L’équilibre, c’est le mot, ici tout est parfaitement en place, rien de prétentieux, juste une vision personnelle de son art, avec une production et un mixage de très grande qualité, qui par moment donne l’impression d’un show en live… Une musique qui probablement ne permettra pas au spectateur de rester en place, le groove présent provoquant immanquablement un besoin de déhanchement et des mouvements de tête, normal il y a aussi une notion funk dans la musique de cet artiste. Ici tout est parfaitement pensé, au point que l’on peut facilement l’aspect scéniques avec ses moments les plus fous et ses moments les plus poétiques permettant autant a l’artiste qu’aux spectateurs de rester dans l’âme des œuvres proposées en en profitant pleinement, je vous engage à chercher les collaborations sur lesquelles se trouve Vincent Ingala, vous serez surpris, le smooth a ses règles, certains cherchent a les repousser d’années en années, Vincent Ingala est de cela et on aime telle la proposition de cet album et sa cohérence, que vous l’avouerez cela vaut bien une arrivée dans nos albums “Indispensables”.
Thierry De Clemensat
USA correspondent – Paris-Move and ABS magazine
Editor in chief Bayou Blue Radio, Bayou Blue News
PARIS-MOVE, October 2nd 2024
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