Rock'n'Roll

Le moins que l’on puisse dire, et écrire, c’est que Van Morisson fait ce qu’il énonce: il accentue le positif avec son 45ème album. Avec pas moins de 19 reprises sur cet hommage torride au Rock’n’Roll. Dans la droite ligne de son opus précédent, Moving On Skiffle, le génial irlandais revient  sur l’une de ses passions d’enfance. Il réactualise, en fait, des chansons que l’on avait, pour beaucoup d’entre nous, rangées dans des rayons de discothèque et qui prenaient un peu la poussière. Et “Van the Man”, comme le surnomment encore et toujours ses fans, redonnne la vie à des compositeurs que l’on avait quelque peu oubliés:  Phil Everly (Everly Brothers), Johnny Kidd, Chuck Berry… Il n’hésite d’ailleurs pas, pour l’occasion, à faire appel à quelques pointures d’hier ou aujourd’hui: Jeff Beck (!!) à la guitare sur “Lonesome Train” de Johnny Burnette, sur lequel chante également Chris Farlowe, ou “Lucille” et “Skate Rattle And Roll” sur lesquels chante Taj Mahal. Fils d’un collectionneur de disques irlandais et d’une passionnée de musique et de danse, George Ivan Morrison (c’est son nom complet) fut initié à la musique dès sa tendre enfance, et encore très jeune il découvrit émerveillé de grandes figures de la musique américaine, dont Leadbelly, qu’il dénommait son “gourou” et qui lui inspira la carrière de chanteur. Un enfance dans laquelle il replonge en réinventant presque le genre en compagnie d’excellents musiciens avec lesquels  il joue du saxophone alto, chante, joue de la guitare acoustique ou électrique, et apporte une énergie nouvelle au “Lonesome Train” de Johnny Burnette, tout comme au “Shakin’ All Over” de Johnny Kidd ou au “Flip, Flop and Fly” de Big Joe Turner. Résolument fantastique et follement positif, surtout en ces temps actuels.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, November 7th 2023

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