V-WARS, TOME 1: LA REINE POURPRE

Alan Robinson, Jonathan Maberry // Graph Zeppelin / CED / Dilisco
BD
V-WARS, TOME 1: LA REINE POURPRE

Les followers d’Ian Somerhalder, le beau gosse à la mâchoire carrée de Vampire Diaries, se sont amusés de voir l’acteur s’enfermer dans le cinéma de genre lors de la diffusion du premier épisode de V-Wars sur Netflix en décembre 2019. “You can’t win a war without a thirst for blood”, claironne le teaser de la série. La BD dont elle s’inspire très librement (tome 1: compilation des 5 premiers épisodes parus aux USA chez IDW) n’est effectivement pas avare en hémoglobine, cf. l’assassinat du président de la chambre des représentants en p. 23. A l’heure où la Chine doit gérer la crise sanitaire liée au coronavirus, le pitch interpelle: sous l’effet du réchauffement climatique, les glaces polaires libèrent un virus millénaire qui entraîne une mutation génétique chez les malades, les transformant en vampires. Comme dans la plupart des guerres, les méchants sont ceux sur lesquels on décide de tirer. Mais sont-ce les humains (“beats”, en anglais dans le texte, pour battements de cœur) ou les vampires (“bloods”), nouvelle minorité visible? Un cas de conscience pour le professeur Luther Swann, enrolé au sein de la cellule contre-insurrectionnelle V8, et instrument de propagande – malgré lui – du gouvernement qui engage son peuple dans un massacre à grande échelle. On salue le travail du scénariste Jonathan Maberry, auteur des romans homonymes V-Wars de 2012 à 2016. Et un peu moins celui du dessinateur Alan Robinson, qui ne boxe pas dans la même catégorie. Aussi imparfait qu’il soit, le duo reste aux commandes du tome 2, attendu le 10 mars 2020.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVEROCK & FOLK

PARIS-MOVE, February 14th 2020