Rock

Presqu’un demi-siècle après Very ’Eavy Very ’Umble (1970), l’un des ancêtres les plus fringants du classic rock anglais, Uriah Heep (nom tiré d’un personnage de David Copperfield, roman de Charles Dickens) sort un 24ème album sans complètement rejouer la même partition. Le guitariste Mick Box, seul membre de la formation classique encore en vie, est revenu de l’américanisation à marche forcée sur Conquest (1980). Living The Dream est classique par l’orgue de Phil Lanzon et moderne par la production de Jay Ruston (Diana Ross, Steel Panther). Les huit minutes de “Rocks On The Road” nous rappellent que le Heep a été capable de sortir, rien qu’en 1972, deux chefs-d’œuvre du rock hard progressif, indépassables par la voix de David Byron et la mise en image de Roger “Yes” Dean. Les bien-nommés “Goodbye To Innocence” et “Falling Under Your Spell” ne font pas de mystère sur l’influence (croisée) de Deep Purple période pré-Bob Ezrin. L’énergie des jeunes années est à porter au crédit du batteur tout-terrain Russell Gilbrook, recruté en 2007 pour mettre fin au calvaire de Lee Kerslake (mort du cancer de la prostate en 2020). Non seulement cette date marque le réveil discographique du groupe (4 nouveaux albums studio), mais aussi la reprise de ses tournées (120 dates par an) ryhtmées par les légendaires “Lady In Black”, “July Morning” et “Easy Livin’”.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, March 8th 2021

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Uriah Heep – “Grazed By Heaven” (Official Music Video):

Uriah Heep – Live @ Sweden Rock 2009: