Americana

On n’a pas ouï pareil blend de bluegrass, country et folk depuis les Gourds, ni telle verve dans ce registre depuis le Stealer’s Wheel d’Egan et Rafferty. Originaire de Toronto, UNION DUKE est un jeune quintette de joyeux virtuoses, dont l’énergie constitue le premier atout. Le second réside dans leurs impressionnantes capacités mélodiques, ainsi que leurs terrassantes harmonies vocales. Chacun de ces garçons s’avérant un auteur-compositeur consommé, la cohérence de leur son collectif n’a d’égale que la diversité de leur répertoire. Depuis le bluegrass époumoné de “Heavy Wind” jusqu’à la plage titulaire (dont les chœurs évoquent carrément Crosby, Stills & Nash et les Eagles), les 13 originaux que propose cet album (leur troisième depuis 2013 – retrouvez les deux premiers ICI sur leur site web) donnent l’impression de se trouver en présence de talents aussi complémentaires que chez des formations historiques et trop méconnues comme Badfinger ou Brinsley Schwartz. Capables de faire rocker la country (“Torn In Two”,”Coffee/Whiskey”) comme la valse (“Baby Don’t You Break”), ces héritiers putatifs de Nick Lowe et Asleep At The Wheel dépotent autant live qu’en studio (à moins que ce ne soit l’inverse), et leur écoute suscite un sourire béât (“A Brief Romance”, “Reminder Song”). Pas entendu telle combinaison de voix mêlées à du banjo, de l’ukulele, du fiddle et des percus acoustiques dégager pareilles énergie et conviction depuis un demi-siècle… Où qu’il se trouve à présent, Dan Hicks doit bien rire dans sa moustache: et si l’on tenait là les Beatles de l’americana?

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, May 17th 2019

:::::::::::::::::::::::::

UNION DUKE – “Golden Days”: un opus à acheter absolument, et c’est dispo sur leur Bandcamp, ICI

UNION DUKE Facebook page: HERE

UNION DUKE website: HERE