Rock |
Même si sa réussite artistique et commerciale appartient à la préhistoire (cf. l’ère Schenker pré-1979), UFO n’est pas mort. Il tourne encore sans avoir à baisser les yeux (cf. la croisière ‘Monsters Of Rock’ aux Bahamas) mais aligne des albums studios ternes et convenus. A l’instar de Steve Morse dans Deep Purple, c’est le shredder américain Vinnie Moore qui apporte un regain de crédibilité au groupe. Comme il commence à en prendre l’habitude, le quartet Mogg /Moore /Raymond /Parker (le bassiste n’étant pas crédité, quid de Barry Sparks?) propose avec Seven Deadly un cocktail inégal de Classic Rock (‘Wonderland’ avec – surprise – quelques clins d’œil schenkeriens), de ballades (‘Angel Station’, quelque part entre Led Zeppelin et Pearl Jam) et de Blues Rock (‘The Fear’, sudiste en diable, avec voix féminines et harmonica). L’inconstance du chant de Phil Mogg est contrebalancée par les soli intelligents de Vinnie Moore qui allie originalité et parfait dosage entre technique et expressivité dans le grave comme dans l’aigu.
Au ratage complet du visuel de la pochette, ajoutons l’infâme qualité sonore des mp3 que SPV nous a livrés en pâture. Le label aurait voulu saborder la promo qu’il ne s’y serait pas pris autrement.