Blues-Rock

Quatre ans entre leur premier album et celui-ci: il semble que pour les jeunes loups du heavy-blues actuel, le chemin s’avère plus escarpé qu’il y a un un demi-siècle. Avoir pour second guitariste le propre fils de Brad Whitford semble donc de peu d’effet pour la carrière du jeune TYLER BRYANT (hormis les très vintage Aerosmith “Weak And Weepin'” et “Easy Target”). Bien qu’adoubé par Jeff Beck lors de sa récente tournée U.S., Tyler Bryant a beau se trouver encensé par la presse en tant que nouveau guitar wizard, tout lui reste à prouver, depuis son pourtant remarqué premier albun de 2013. Et c’est peu dire que cette seconde livraison peine à convaincre. La faute à une production inepte, noyant vocaux et guitares dans une nuée d’effets numériques hors de propos. Il faut attendre la cinquième plage (“Ramblin’ Bones”) pour déceler ici une once des sucs authentiques qu’exhalent TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN sur les planches. À ce stade, la seule sentence possible consiste à passer le producteur en cour martiale. Ce second CD (à oublier d’urgence) sonne comme du Beck, Boger & Appice produit par Tony Visconti période T.Rex: tragique erreur de casting! Moralité, on passe son tour et on croise les doigts en continuant à soutenir TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN: fuck the system, chaps, and in the end, put your own guts on the table!
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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