Triggerfinger – What Grabs Ya?

Dixiefrog
Rock

De grâce, arrêtez de penser que les belges n’excellent que dans les moules-frites! Ils peuvent se vanter d’avoir été le pays qui a vu Ferre Grignard débarquer et ils peuvent même dorénavant se glorifier d’être le terrain fertile où poussent des formations de Rock telle Triggerfinger.
Et en ce qui concerne celle-ci, croyez-moi, il y a de quoi en être fier…! Surtout que le combo débarque en force avec un nouvel album, ‘What Grabs Ya?’ qui comprend deux galettes: leur nouvel album sur le premier CD et sur le second, la première maquette de ce qui fut leur premier opus. Rien de mieux pour mesurer le chemin parcouru par le groupe, sûr de sûr.
Alors inversons le sens de lecture et commençons par de la musique d’hier, pour en arriver, très vite, au rock d’aujourd’hui. Celle-ci commençait par le ‘Commotion’ des Creedence Clearwater Revival, sorte d’unique et d’ultime hommage à leurs pairs puisque le disque ne comprenait déjà que des chansons écrites par Ruben Block. Il en va presque de même pour le tout récent album des trois garçons, qui figure sur le premier CD, avec Ruben Block au chant, à la guitare et à l’orgue, Monsieur Paul à la guitare basse et Mario Goossens à la batterie et aux percussions. Un trio qui distille du rock qui s’apparente à Deep Purple pour ce qui est des voix et à toutes les bonnes formations de Rock et de Hard Rock pour ce qui est de la musique. Dire que le guitariste est un ‘killer’ est, certes, une vérité vraie, et tant mieux, même, puisque tout cela s’écoute avec les potards à donf…!!!
Dix morceaux livrés brut de fonderie avec, en final, une reprise acoustique, histoire de démontrer que dans le cœur de toute brute sommeille un gentil garçon.
Le titre ‘Is it’ possède tous les ingrédients pour que la mayonnaise prenne et les morceaux de ce calibre sont légions sur ce CD. Une section rythmique infernale, un tueur de guitariste qui n’a pas sa langue et sa voix dans ses poches et voilà tous les éléments réunis pour que la formation belge vous mette tous les publics de dubitatifs en morceaux. Que demander de plus pour être heureux. Enfin du rock qui ne suinte pas les chaînes de Harley…!!!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine

 

Non, non, vous n’écoutez pas une reformation de Black Sabbath rejoints par des transfuges de Whitesnake ou Rainbow (Parenthèses ouvertes et un grand coucou à toi, Ronnie, car le lascar nous a quittés le 16 mai dernier). Non, ce que vous écoutez, là, c’est un trio rock originaire de Belgique. Un trio qui a tout compris et a repris avec fierté le flambeau du rock, le vrai, celui qui vous arrache le string et vous fait valser entre nuages de cendres et volcan, là où personne n’ose s’arracher et s’envoler.
Et pour ceux qui ne sauraient pas encore que 2010 est l’année rock par excellence, les Triggerfinger vous font cadeau en CD bonus de sept titres de leur premier opus, histoire de bien montrer que l’on n’est pas là pour plaisanter et que la valeur n’attend pas le nombre des années. Clin d’œil aux Creedence Clearwater Revival, le trio vous joue Commotion avant de vous envoyer dans les cordes avec leurs propres compos. Des compos bâties par un songwriter qui a le feu en lui, Ruben Block, et qui assure le chant et les guitares du trio.
Côté rythmique, on ne fait pas dans la demi-mesure et le chi-chi. C’est du lourd, bien pesé, lumineux et perforant comme un rayon laser, avec Monsieur Paul à la basse et Mario Goosens à la batterie. Une paire comme on rêve d’en avoir une. Une paire d’une efficacité qui n’ira pas sans rappeler le duo John Entwistle/Keith Moon, c’est dire…
Avec des titres comme ‘Short Term Memory Love’ et ‘First Taste’, z’aurez une érection de mammouth, j’vous l’jure. Ca vous prend aux tripes et ca vous met le feu partout. Impossible à éteindre. Et comme si le feu n’était pas suffisant pour vous faire vaciller sur le piédestal de la musique made by FM dont on abreuve les veaux d’auditeurs, ‘Scream’ puis ‘Is it’ vous déchirent les nuages jusqu’à vous faire plier les genoux sous la pluie la plus battante.
Et quand le déluge semble se calmer, avec l’avant-dernier titre, ‘No Teasin’ Around’, c’est fausse alerte car l’éclaircie est en fait pour le onzième titre, l’acoustique ‘Soon’.
Vous sortez trempés de cette route rock fléchée par Dixiefrog, le label français qui ose et à suivre, car des groupes comme ce Triggerfinger, ma bonne dame, c’est du gros calibre, foi d’un ex-killer.

Etre rock, en 2010, c’est s’envoyer Triggerfinger et se taper les bornes qu’il faut pour aller les voir.

A consulter également :
http://www.triggerfinger.net
http://www.myspace.com/triggerfingertheshooters

Site de Dixiefrog:
http://www.bluesweb.com

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