Rock

TOYBLOID s’était fait remarquer dès 2016 en sortant leur premier album. Et là, pour la seconde fois, elles frappent fort! Le 2 juin, déjà, on vous avait avertis sur Paris-Move avec cette claque, cette grosse baffe aue nous mettait cette vidéo du titre “Sunrise” qui dépassait ce jour-là les 80.000 vues sur Youtube! Et en avant-première nous vous avons plusieurs fois “offert” sur un plateau la cover de ce nouvel album dont on savait, sous le manteau, qu’il serait incendiaire. Et incendiaire il l’est…! Il y a, certes, la grammaire française et ses règles sur les accords. Mais je suis désolé, deux filles et un gars, pour moi c’est un exemple de ce qui doit bousculer la parité. D’autant que les deux Miss envoient grave depuis leur garage. Lou est à la guitare et au chant, Madeleine à la basse, et c’est Greg qui est à la batterie. TOYBLOID revendique haut et fort un rock bien engagé, qui bouscule, secoue, remue les méninges et les esprits. L’une des deux est gay et amoureuse, et la place des filles dans la musique et partout ailleurs les préoccupe toutes les deux. Et elles nous le font savoir! Ecoutez ce “Modern Love” et vous décollerez de votre siège et de vos certitudes, car c’est instinctif et spontané. Elles jouent leur rock comme elles le ressentent, avec cette rage rock’n’rollienne qui submerge tout sur son passage. Et tout naturellement le titre de l’album annonce, lui aussi, la couleur: “Modern Love”. Un album qui traite de tout ce qui les concerne. Les ressentiments, les ruptures, l’orientation sexuelle, le devoir de s’affirmer… mais aussi de cette société dont on voudrait bien s’évader, du quotidien qui nous étouffe et du regard des autres. Comme on le ressent de suite à l’écoute, c’est brut de fonderie, explosif, éclatant, un tsunami musical qui méritera d’être apprécié en Live, devant la scène où TOYBLOID se produira. Et elles y seront bientôt! Le 16 septembre, très exactement, à la Maroquinerie, si tout va bien et que cette saleté de covid n’est plus qu’un mauvais souvenir à oublier très vite. Une musique qui bouge bien, et qui vous fait bouger, tout simplement!

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, June 13th 2020

Rock

Entre Sleater-Kinney, Velvet Volume, Coathangers, Paranoyds et Breeders (“Sunrise”), mais aussi (pourquoi se cantonner aux seuls groupes de filles?) parfois proche des Buzzcocks et (ah, flûte) des Slits (“Diamonds”), Toybloïd est un trio mené par deux damoiselles guère décidées à s’en laisser conter. Certains titres tels que “Ants” ou “7” revêtent une touche glam assumée, et l’on se remémore que ce courant, somme toute préfabriqué, œuvra pourtant davantage à l’affirmation des filles dans le rock qu’une pleine décennie disco et deux étés punk cumulés (ceux qui citent Blondie pour contre-exemple feront quatre tours de cour). On est ainsi plus proche ici de Suzi Quatro, Courtney Love et Joan Jett que de sinistres blaireaux tels qu’Alain Soral, Tariq Ramadan et Marc-Edouard Nabe (les hymnes “Rck N Rll”, “Violence”, “Queer”, “Shinykid” et “Fur”), et c’est heureux car c’est aussi pour leur adresser un salutaire majeur dressé que ce disque existe. Un féminisme ni frustré ni victimaire, revendiquant le droit à la différence et renversant allègrement sa bière tiède sur les tailleurs Chanel d’une certaine bien-pensance, qui trouvera bientôt (espérons le) d’autres causes à défendre. Ni marginal ni pleurnichard, un rock puissant et nerveux, sans un poil de graisse, propulsé par un gang délivrant son propos “straight in your face”. Un second album en forme de manifeste: “de l’amour, de la sueur, du sang, de la cyprine et un peu de larmes”… Le power garage band que ce pays ne méritait plus.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, April 26th 2020

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Info de dernière minute: Sortie de l’album “Modern Love” repoussé au 26 juin.

TOYBLOÏD – “Modern Love” : un album à commander en CD sur le site de la FNAC, ICI

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