Blues |
Quand un disque de Tommy arrive jusqu’à nos tympans ravis, l’impression que l’on retrouve un pote parti quelque temps se fait prégnante. Du rock-blues mâtiné latinos et nous voilà embarqué dans un délire du meilleur aloi!
Avec Tommy Castro on a droit à une ambiance ‘torride’, et ne manquent plus que les tequilas et autres caipirinhas qui coulent à flots. Mais croyez-moi, avec le Tommy, torride devient un substantif vidé de sens! D’autant que lorsque le camarade nous la joue à la Otis, et il n’y a plus qu’à fondre. Ecoutez ‘Hard Believe’, avec ses cuivres façon Stax et vous voilà noyés sous les émotions. I believe, I believe, et j’en passe…
Après avoir été très longtemps relativement fidèle à Blind Pig, le Tommy a fait un crochet par Alligator Records, et est-ce le changement d’air ou je ne sais quelles autres rencontres faites au sein de ce mythique label blues, il semble bien que cet album, enregistré dans le studio personnel de Tommy Castro, soit encore plus énergisant que les précédentes galettes.
Il faut dire que travailler avec Bruce Iglauer lui-même doit stimuler les neurones,…et que travailler avec John Porter, quelqu’un qui a produit Elvis Costello, Roxy Music, B.B. King ou Keb Mo, cela doit sérieusement motiver le meilleur des gratteux. D’autant que le producteur en question sait, lui aussi, utiliser les six cordes. C’est dire.
Un savant mélange de compositions personnelles et de reprises font de ce quinzième disque de Tommy Castro (hé oui, déjà quinze!) l’un de ses meilleurs albums, si ce n’est le meilleur.
Dominique Boulay
Blues Magazine
Tommy Castro