Tomcat Blake – Strange Blues in a Strange Land

autoprod.
Blues

Nous savions depuis quelques temps déjà que ce n’est pas le froid qui rebute les bluesmen. La preuve est que l’on en trouve au Canada, en Norvège, en Suède ou en Finlande, et dans bien d’autres endroits encore où la température est proche du nine below zero. Il n’y avait donc pas de raison pour qu’ils ne sévissent pas non plus dans le Doubs, en Franche-Comté, une région où il ne fait pas chaud l’hiver, faut bien l’avouer. Alors y’a motif pour rester au coin du feu et jouer du bon blues tout en sirotant une boisson réconfortante dans une ambiance festive, de plus. Ce que Tomcat a compris depuis belle lurette. Chanteur, guitariste et compositeur, il s’est entouré de comparses qui l’accompagnent avec talent dans cette contrée fort éloignée des champs de coton: Jacques Edmont Gouré à la guitare basse, Stéphane Mignot à la batterie, Sébastien Descamps aux claviers et un musicien polyvalent tantôt à la guitare, à la basse ou aux claviers, Gil Koolow. Ce petit monde nous propose une galette fort plaisante à écouter, avec des morceaux tantôt électriques et parfois proches de ces vieux british blues des sixties, tantôt acoustiques, la qualité de l’interprétation des onze titres conférant à l’ensemble une unité sonore qui fait que l’on passe d’un style de blues à un autre sans être déconcerté.
Avec Tomcat, plus la peine de vous précipiter dans votre agence de voyage pour marchander les billets moins chers possible pour les Etats-Unis, puisque vous avez tout le blues des States à la maison! Prenez plutôt le temps de rester dans votre salon et de les apprécier!

Dominique Boulay
Blues Magazine & Paris-Move

 

Récemment mis en pleine lumière pour avoir prêté sa voix sur ‘Blue Curls Of Smoke’ et ‘Salt Water’, deux titres de l’excellent opus de Napoleon Washington, ‘Mud & Grace’, Tomcat Blake est malheureusement de ces bluesmen qui restent trop souvent dans l’ombre d’une musique qui n’a toujours pas trouvé sa place sur les ondes des grandes radios alors même que quelques unes des chansons de cet opus trouveraient une place méritée sur les ondes FM.
Prenez ‘I Was Wrong’, par exemple, et propulsez-le à grand renfort d’enceintes verrouillées sur le toit de votre voiture. Vous verrez que partout où vous irez, le Tomcat fera un tabac, même en zones non-fumeurs et dans les salles des bars les plus branchés.
Sûr que des pièces comme ‘Every Day’ et sa gratte acoustique auront du mal à rivaliser avec les débordements des samples pour morceaux formatés, mais qui osera dire que ‘Hyatt’s Tune’ n’est pas façonné pour saborder les plans de soirée les plus foireux et redonner vie aux virées nocturnes les plus dingues, même si ce titre est le seul de l’album à n’être pas signé Tomcat Blake…?
Car la magie de Tomcat Blake est là, vous proposer une palette de blues aussi vaste que possible, quitte à bousculer et repousser les frontières définies par les gardiens du temple des douze mesures. Entre swing et riffs saignants, ballades et blues vitaminé, Tomcat se balade avec l’aisance d’un vieux briscard auquel on ne la fait plus et qui vous offre un voyage unique au pays du blues, sans même le billet retour.
Car la magie de Tomcat Blake est là, vous proposer onze escales d’un voyage inoubliable, de la Louisiane à Chicago en passant par des coins dont le nom a disparu du panneau en bois planté à l’entrée, usé par le soleil du Mississippi. Comme au temps où Tomcat accompagnait le regretté harmoniciste Rock Bottom en tournée.

De ‘Baby Please Be Mine’ à ‘Kiss All Our Trouble GoodBye’, les onze plages sont d’une incontestable qualité musicale et sonore, sans aucun faux pas ou croc en jambe. Un opus qui est à l’image du bonhomme: grand, puissant, avec cette maturité qui n’a plus rien à prouver ou à démontrer car seul reste le frisson qu’il vous procure, une fois le dernier titre de l’album terminé. Un opus qui est à l’image du bonhomme: unique.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Blues Magazine (Fr), Blues Matters (UK)

A consulter absolument:
www.tomcatblake.com

Tomcat Blake