Tim Hain & Alan Glen

Note Music
Blues

C’est un vrai coup d’éclat que porte le label anglais Note Music avec cet album intitulé ‘The GlenHain Golden Reserve’ dont le blues aux fortes teintes jamaïquaines va faire tanguer dans les chaumières. Les concepteurs de cet élixir de jouvence sont deux poulains du label anglais, Tim Hain et Alan Glen, associés à une tripotée de snipers de grande classe. Jugez plutôt: Paul Jobson, Bob Haddrell et Tim Jackson aux claviers, Clive Alive et Roy Parsons à la basse, Barry Prince, Tansay Omar et Leroy Holmes à la batterie, Roy Baker au violon, Luke Tunney à la trompette, Nick Newall au saxo, Chris Lawrence au trombone, sans oublier un nombre non négligeable de choristes et l’appui de Ambret Jolene au chant sur deux titres, et Aret Kapetanovich au chant sur un titre, ‘Stranger in my Home’. Tim Hain mène la danse à la guitare, aux claviers, à la basse et au chant, tandis qu’Alan Glen l’accompagne à la guitare et à l’harmonica. C’est aussi Tim Hain qui signe ou cosigne une grosse majorité des titres, et parmi les rares reprises, signalons cette sublime version de ‘Black Magic Woman’ de Peter Green. Le duo Hain-Glen a produit et mixé le tout au Coach House Studio, et c’est Blake Powell, le boss du label, qui signe les photos et l’artwork de cet album. Preuve que ce label british dispose de talents à tous les étages.

Côté zik et paroles, le Tim Hain n’y va pas avec le dos de la cuillère. A l’instar de Bruce Springsteen et son ‘Wrecking Ball’, Tim Hain cartonne d’entrée, dès le premier titre, ‘Money Ain’t Worth The oney / Bombay Calling’, flinguant Wall Street et cette finance qui gouverne le monde, demandant aux gens de se tourner vers d’autres valeurs et notamment l’appréciation de soi-même. Le blues jamaïcain de Hain et Glen colle parfaitement à ce cri de révolte, ce cri du coeur qui n’est pas sans nous rappeler certaines chansons de Bob Marley. Les guitares montent vers le ciel et les riffs sont saignants. Tout comme le coeur et l’âme de tous ces gens que la finance écrase pour son profit.
Sur ‘One Step Forward’, l’harmonica d’Alan Glen jongle avec la voix de Tim et Amber, illuminant ce blues de son harmo incandescent. Le titre suivant, ‘Cry For Love’, est dédié à Bob Marley et de là où il est, le rasta man apprécie sans nul doute les envolées de l’harmonica que lui offre celui qui joua avec les Yardbirds, Nine Below Zero, Dr Feelgood, j’ai nommé ‘monsieur’ Alan Glen. Et s’il était encore des nôtres, le Bob serait venu rejoindre ce duo là pour chanter avec eux ce ‘bleggae’ (fusion du blues et reggae), j’en suis sûr.

Je vous le disais, c’est un vrai coup d’éclat que porte le label anglais Note Music avec cet album intitulé ‘The GlenHain Golden Reserve’! Un album qui fait le pont entre Blues et Reggae, un album majeur!

Tim Hain