THOMAS DELOR – Silence The 13th

Fresh Sound Records
Jazz
THOMAS DELOR - Silence The 13th

Habitué des tournées internationales (France, Japon, Corée, Maroc, Allemagne France, Italie, et j’en passe…), Thomas Delor est également devenu aussi bien un fidèle des Festivals (Jazz in Marciac, Sendai Jazz Festival, Deagu International Jazz Festival, Nice Jazz Festival, Jazz à Juan…) que des clubs: Ronnie Scott’s de Londres, Sunset-Sunside, Duc des Lombards de Paris ou Fat Cat Jazz Club de New York, et j’en passe sous silence un certain nombre car les lister ici prendrait trop de place. Thomas Delor est également quelqu’un qui a joué avec une kyrielle de célébrités: les pianistes David Berklan et Noah Haidu, les guitaristes Philippe Petit ou Philippe Catherine, ou les contrebassistes Ugonna Okegwo et Christophe Wallemme. Et une fois de plus, je dois omettre un certain nombre de musiciens fameux dans cette énumération… et désolé pour eux, mais je suis limité en place pour ma chronique… Et comme c’est le cas pour les musiciens talentueux dont le talent éclabousse tout ce qu’il touche, approche, effleure, il est sur un certain nombre de projets en tant que sideman (Baptiste Herbin, Nuzut Trio, Pierre Marcus Quartet) et il joue aussi pour lui, en trio. Celui-ci se compose de Simon Martineau à la guitare, Georges Correla à la basse, et lui-même à la batterie et à la composition. Six titres sont de lui sur cet album, et il convient d’y ajouter une reprise de Charlie Parker, “My Little Suede Shoes”, une de Charles Trenet, “Que reste-t-il de nos amours”, et un Prélude Op.28. No.20 de Frédéric Chopin. Si Thomas Delor a choisi cette forme d’orchestration, c’est pour lui permettre de réaliser une approche à la fois rythmique et diatonique de son instrument de prédilection. Car son objectif premier est de faire percevoir par les auditeurs la batterie comme un instrument à part entière et non plus simplement comme quelque chose qui permet de remplir la fonction rythmique et d’assurer la vitesse de la pulsation. C’est pour cela qu’il joue en petite formation, parce qu’il a besoin d’écouter et d’échanger avec les autres musiciens pour construire l’espace nécessaire dans lequel il pourra trouver de nouvelles sonorités et donc de faire de la musique avec cet instrument-là. Tout cela ne l’empêchant pas non plus de mener un projet solo en plus de quelques autres “expériences musicales”. Il avait commencé ce travail d’orfèvre en 2018, avec The Swaggerer, et il le poursuit aujourd’hui avec son nouvel album. Tout simplement excellent! EXCELLENT…!

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, April 23rd 2020

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Thomas Delor devait jouer en Serbie entre le 5 et le 10 mai, à Sarrebrück le 29 (Allemagne), en Belgique, à Bruxelles, le 31 mai,  en Asie du 1er au 16 septembre, au Rivoli Jazz Club le 20 novembre. Il ne reste plus qu’à espérer…