The Young Werewolves – Cheat The Devil – Bad Reputation

Bad Reputation
Rock
Qui a dit que le rock horror show des 70’s était bel et bien fini ? Erreur – ou horror, selon comment on le prononce, avec ou sans araignée entre les dents. Ben oui, faut se rendre à l’évidence: on savait que Alice Cooper avait fait des petits, dont des petits gros, des petits mous, des pas finis, des démoulés trop tôt, mais là, dans les Young Werewolves on tient sans nul doute quelques uns des rejetons dignement illégitimes du Boss de ‘School’s Out’ et ‘Welcome To My Nightmare’.
 
Après un premier album éponyme (qui sera, yes, bientôt réédité par Bad Reputation), le band de Philadelphie a mis les mains dans la glue et l’hémoglobine pour en sortir 14 titres au format assez court (pas de long solo style clone de SRV ou de ‘left hand’ Clapton), punchy et dont l’efficacité est proportionnelle à l’énergie déployée. C’est explosif et ça vous en met partout, du sol au plafond. La rythmique est brute de décoffrage et râpeuse à souhait, histoire de vous faire sentir combien cela vous fait du bien quand ça vous passe là, puis là.  Les guitares acérées vous donnent des coups de griffe incessants, mais pas fatals. Faut bien jouer avec le gibier jusqu’au bout du CD, non ?
Tout comme leur Alice de père (il aurait pas fauté avec la Alice des mères-veilles ?), le gang des Young Werewolves sait non seulement partager ses plaisirs musicaux mais il vous amène à communier avec lui, comme sur ce ‘Hungry Like The Wolf’ où le refrain repris en cœur dans les salles de concerts fera un mal-heure.
 
Produit par Andy Kravitz, l’album ‘Cheat The Devil’ traversera votre espace comme un ovni, avant de passer de lecteur en lecteur, histoire de ne plus vous lâcher les basques. Et justement, en parlant de basques, y’en a un qui n’a pas du les leur lâcher, les basques non plus, à ces jeunôts des Werewolves (ben oui, Young veut bien dire jeunôts, isn’t it ?), c’est Sid Haig. Hé oui, le mec a la classe, la très grande classe façon Vincent Price du ‘Welcome To My Nightmare’, avec cette intro parlée dans ‘Dr Jekyll and Mr Hyde’, intro terminée par un rire aussi caustique que la soude que manipule ma concierge de voisine. Le légendaire acteur de ‘La maison des 1000 morts’ ou ‘Les rejetons du diable’ s’est même incrusté, devenant producteur exécutif de l’opus en kestion. Imaginez comment vous en resterez scotchés, vous aussi, après avoir avalé une rasade de ce ‘Cheat The Devil’ là !
Reste à attendre de les voir ‘on stage’ pour savoir s’ils ont non seulement les gros-mozomes du Cooper d’Alice mais aussi le talent scénik (pas la voiture, non merci).
 
Un album à ranger, après hommage nocturne, tout contre ‘Welcome To My Nightmare’, d’Alice (Cooper), ou tout contre la poupée d’Alice (celle du pays des merveilles).
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
 
 
The Young Werewolves