THE YOKEL – Y

DIESE14 Records
Folk
THE YOKEL - Y

C’est tellement joyeux, entrainant et apparemment si simple que l’on a presque l’impression qu’il n’y a rien à en dire et en écrire de plus que ces mots-là. Jouée ainssi, elle est tellement belle, la musique folk, que l’on peut tout simplement se contenter de se laisser entraîner par les mélodies si agréables de cet opus et oublier tout le reste. De fins critiques vous diront que jouer ce type de musique est “facile” et pas compliqué pour deux sous. Mais quiconque s’est essayé à en jouer et à jouer des morceaux de la lignée de ce que propose The Yokel sait parfaitement qu’il n’en est rien. Il y a toujours, chez certains mauvais esprits, cette tendance à critiquer ce qui est trop beau et trop fluide, trop limpide, trop ensorceleur. Et des musiciens vous confirmeront que ce n’est pas, en effet, donné à tout le monde de pouvoir combiner les harmonies et les sons de manière si harmonieuse. Surtout lorsqu’il s’agit de mixer instruments à cordes et instruments à vent, en plus! Et minimiser l’importance des voix serait la plus fatale des erreurs. C’est ce qu’ont parfaitement compris les huit musiciens qui forment The Yokel: Lucile Hentz au chant et à la mandoline, Sibella Thibaut au chant et à la guitare, Geoffrey Duthilleul à la contrebasse et dans les chœurs, Damien Golini au banjo, Brice Jacquin à la batterie, Aziliz Massot et Axelle Colombo au violon, et Denis Zielinski à la trompette et au violoncelle. La magie de cet album réside également dans le fait que les instruments sont au service des voix, justement. Ils avaient sorti un “Here Comes The Wild” en 2017 et nous écoutons maintenant leur deuxième album. Entre temps, ils ont tourné 2 ans et ont donné plus de 60 concerts en France. Ils ont écumé les plus beaux festivals et ont joué dans bon nombre de salles intimes, désireux de toucher tous les publics. A vrai dire ce n’est pas de simplicité musicale dont il s’agit ici, mais plutôt d’authenticité. Et c’est sans nul doute pourquoi on s’attache instinctivement à ce merveilleux album.
Note personnelle: Le “Y” étant l’avant-dernière lettre de l’alphabet, cela signifie qu’il y aura bien quelque chose après, et c’est ce que l’on attendra avec impatience, en espérant que ce ne soit pas un “Z” et le dernier opus de cette formation. A mooins que ce ne soit pour recommencer ensuite par la lettre “A”, et aligner les albums! Voilà qui serait aussi bien, et beau, comme cet album!

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, May 19th 2020