The Washing Machine Cie – Nutty as a fruit cake

Trolls Prod.
Blues

Concept lancé au départ, en 2004, par l’harmoniciste Damien Félix sous forme d’orchestre acoustique dit aussi ‘jug band’ à partir d’instruments simples (washboard, contre-bassine…), The Washing Machine Cie a pris corps petit à petit, jusqu’à devenir un combo au blues plus électrique qu’acoustique. Leur premier album, ‘Ladies & Gentlemen’, réalisé par Jean-Paul Avellaneda (l’excellent chanteur-guitariste de Mercy Blues Band), leur ouvrit les portes de grands festivals tels Blues sur Seine et le Cognac Blues Passion.
La machine à laver ayant bien fonctionné, le combo nous revient avec un second opus composé de douze titres enregistrés en studio et deux titres joués en pleine nature, comme pour prouver que non seulement le groupe est une formation de terrain, mais que blues et écologie riment à merveille.
On retrouve Jean-Paul Avellaneda aux chœurs sur deux titres, la réalisation des enregistrements en studio ayant été confiée à Flavien Van Landuyt, pour une partie à l’Atelier de l’Exil, à Lons Le Saulnier, et pour l’autre au Studio Le Pavillon, à Besançon.
L’ensemble sonne plus blues-rock électrique que le premier opus, avec toutefois ce son bien particulier obtenu grâce aux amplis vintage, aux micros spéciaux et toujours et encore, à ces instruments spéciaux qui sont la marque de fabrique de cette machine à laver-là.
Douce et cajoleuse ou bien féline et rageuse, la voix d’Amandine prend à certains moments des accents à la Janis Joplin, comme sur ‘Summer Time’, avant de vous enlacer pour vous faire succomber à ses charmes, comme sur ce très beau ‘Cotton’s Black’ où l’harmo de Damien Félix hante le morceau comme un fantôme d’esclave au dessus d’un champ de coton. Une chanson qui, avec Johnny’s Walk’ et ‘Dark Side’, est sans doute l’un des grands moments de cet opus où dobro et harmo cohabitent à merveille avec guitares électrifiées à donf et rythmique perforante.
Vu la qualité des composants de ce modèle de machine à laver, je parie volontiers qu’on n’est pas prêt de la voir en panne, cette satanée Washing Machine qui lave plus blues que blues.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Blues Magazine (Fr) & Blues Matters (UK)
The Washing Machine Cie