| Jazz |
Le multi-instrumentiste Pete Williams, le bassiste-guitariste Neil Innes et le batteur Joost Hendricks enregistrent sous le sobriquet de The Sorcerers, un nom sans doute inspiré par le film fantastique anglais de 1967 de Michael Reeves avec Boris Karloff, car l’univers musical du combo est peuplé de textures cinématographiques tirées des bandes originales des films d’horreur européens des 60’s et 70’s (The Sorcerers, In Search of The Lost City of the Monkey God). C’est le troisème opus de cette formation issue de Leeds et il est à l’image des réseaux cosmopolites et interculturels qui composent notre monde: d’où que nous venions, où que nous soyons et où que nous allions, nous sommes tous nouveaux pour l’avenir. Comme toujours, avec ces sorciers, le son propre à l’Ethiopie est au premier plan, comme en témoigne le jeu de flûte, mais de nombreux autres sonorités vont vous captiver, vous ensorceler, car ces artistes savent y faire pour proposer une musique qui navigue entre jazz et rock afro.
Un album terriblement excitant et captivant qui sort sur le label dont Neil Innes est le boss. Mélodies exotiques et cuivres lointains illuminent les références intérieures et extérieures au monde d’un jazz sans frontières ethniques. Cerise sur le cake ou bonus bien épicé, le son ATA entièrement analogique qui va plaire aussi bien aux DJ qu’aux audiophiles les plus exigeants. Poussez les meubles et les cloisons, retirez le plafond et offrez-vous le regard de la lune, car c’est un opus qui déménage.
Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
PARIS-MOVE, April 4th 2024
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