The Smashing Pumpkins – Shiny And Oh So Brightly vol.1: No Past, No Future, No Sun

Napalm Records
Rock

Le line up des Smashing Pumpkins pour cet album accroche et fait saliver, avec le grand retour de James Iha à la guitare, celui-là même qui avait quitté la formation il y a 18 ans et qui semblait ne jamais vouloir décrocher de A Perfect Circle, et aussi le retour de Jimmy Chamberlin aux drums qui, après une venue pour assurer la batterie pour les Tour dates il y a trois ans, n’a jamais vraiment fermé la porte à une contribution avec l’électron-libre et sur-inventif Billy Corgan.
On salive et on propulse la galette du volume 1 de ce qui sera un dyptique dans le lecteur, car il nous tarde de savoir ce que cette reformation (partielle, hélas, la bassiste D’Arcy Wretzky n’étant pas de l’aventure) va nous offrir comme citrouille reconstituée. A l’écoute des premières notes on reprend la pochette et on relit à nouveau: oui, ce “No Past, No Future, No Sun” est bien le volume 1 d’un super-album annoncé sous le titre “Shiny And Oh So Brightly”. Mais rien que le compteur nous fait douter déjà de l’ouvrage, car le lecteur m’annonce déjà que le tout fera à peine plus de 31 minutes… C’est un gag, Billy? On se dit que non, qu’il y aura bien entendu des titres cachés, qu’il faudra fouiller la galette sur l’ordi pour trouver la ou les perles cachées…, mais non, on restera bien en fin d’album sur ces 31 minutes et quelques. Du coup, on se demande déjà ce que James est revenu faire dans cette galère, et pourquoi D’Arcy Wretzky n’y est pas. Finalement n’est-ce pas elle qui a refusé de participer à ce qui aurait dû être “the” reformation, comme le fut celle de Led Zep, par exemple.
Côté compositions, je vous rassure, Billy Corgan n’est pas un perdreau de l’année et le mec sait y faire. Le loustic a toujours ce coup de patte et cette griffe pour pondre des trucs qui accrochent, qui vous embarquent, même si en écoutant le dernier titre, “Seek And You Shall Destroy”, il nous frustre un max avec un titre d’à peine trois minutes. Il aurait tout de même pu se fatiguer un peu plus, le Corgan, ou alors ne voulait-il pas, au contraire, en offrir de trop à des comparses pour que l’on reparle plus d’eux que de lui…? Ha… quand l’ego vous domine à ce point-là, on se demande ce qu’il faudrait pour que ce brave Billy redevienne le genious Corgan d’il y a 20 et 30 ans…
A la première écoute, on accroche totalement sur “Silvery Sometimes (Ghots)” et “Travels”, qui sont dans la veine de cette pop qui a si bien forgé la notoriété du groupe. Et on réécoutera ensuite avec plaisir “Solara”, sans doute le titre qui marque le plus cet opus dont pas mal de monde dira qu’il est sans doute beaucoup trop light, pas assez travaillé ou fouillé, voire peu novateur. Et si D’Arcy Wretzky avait été là, la face de la citrouille aurait-elle été changée? Pour ma part, je pense que oui, et je ne peux qu’espérer un come back de la bassiste, quitte à ce que le second volume du dyptique soit de la même veine que celui-ci, trop décevant pour en faire un album à figurer dans un Top quelconque de la décennie en cours.
Vivement donc le volume 2! With D’Arcy Wretzky? Et pour mieux que ces 30 et quelques minutes…? Je parie que oui, car avec le Billy il faut s’attendre à tout, et surtout à ce coup de génie que serait la reformation initiale des Smashing Pumpkins avec un album monumental en prime, qui placerait alors ce “No Past, No Future, No Sun” comme un amuse-gueule qu’on se refilera avec délice, enfin.

Rockin’ Frankie
Rédacteur en chef
Paris-Move

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