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En terme de relecture symphonique de répertoires Pop/Rock, le Royal Philharmonic Orchestra de Londres n’en est pas à son coup d’essai…, et de maître. Après Queen, Pink Floyd et Abba, les 50 musiciens et 15 choristes, sous la baguette de Richard Harvey (Gryphon), rendent hommage au géant du Prog’ canadien Rush.
Ce produit anglais par excellence, enregistré aux studios Abbey Road et saupoudré de soli d’Adrian Smith (Iron Maiden) et Steve Rothery (Marillion), sort pourtant sur un label de Los Angeles. L’artwork des frères Carmona ‘à la manière de Roger Dean’, lui, ne fait illusion que de loin. Comme il eût été trivial de ne sélectionner que de longues pièces des seventies, le tracklisting prend des allures de best-of, toutes époques confondues. ‘Red Barchetta’ (‘Moving Pictures’, 1981), boosté par la fée électricité, rappelle le meilleur Magma et ‘Subdivisions’ (‘Signals’, 1982) se pare de nouvelles couleurs baroques avec vocaux maniérés.
Le niveau est à des années-lumière de celui des orchestres cheap des pays de l’Est dont nos stars du Metal louent les services. Maintenant, la même entreprise sous la coupe de Rush aurait-elle été aussi réussie? La balle est dans le camp de Roadrunner…