Rock

Goats Head Soup, le 11ème album studio des Stones et le 13ème pour le marché US, a diversement été accueilli à sa sortie. Il marque en effet la fin de l’âge d’or 1968-1972 du groupe, dont les têtes pensantes Jagger/ Richards flirtent d’un peu trop près avec la jet set et l’héroïne. “Doo Doo Doo Doo Doo (Heartbreaker)”, rock à charge contre les policiers du Queens à la gâchette (déjà) facile et funkifié par le clavinet Hohner de Billy Preston, donne pourtant le change. Tout comme “Angie”, slow de la fin de l’été 1973, n°1 même en France, sur lequel nombre de bébés rockers ont été conçus. Inspira-t-il Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, lorsqu’il renomma son entreprise Engie en 2015?
47 ans et 2 sorties remasterisées plus tard (1994 chez Virgin, 2009 chez Universal), Goats Head Soup est augmenté dans sa version Deluxe d’un second CD contenant 3 inédits et 7 versions alternatives. Au premier rang desquels “Scarlet”, reggae rock sans prétention enregistré en 1974 aux Island Studios de Londres avec Jimmy Page, “All The Rage”, bâtard de “Honky Tonk Women”, et “Criss Cross”, comme échappé de Exile On Main Street… et de pléthore de bootlegs. Quant au légendaire Brussels Affair, témoignage live des années Mick Taylor dont seuls les Japonais pouvaient jouir sur support physique, il est disponible pour 90 euros de plus dans la version “Goats Head Soup Deluxe – Super Deluxe”. Business is business!

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, September 10th 2020